Goma, 1er novembre 2023- En marge de la célébration de la journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, l’organisation non gouvernementale “Journaliste en Danger” (JED) a rendu public un rapport accablant sur la liberté de la presse sous le premier mandat de Félix Tshisekedi Tshilombo.
Dans ce rapport, JED dit avoir constaté des promesses irréalistes de Félix Tshisekedi Tshilombo. En dépit de l’adoption d’une nouvelle loi sur la Presse issue des états généraux de la communication et des médias, plusieurs mois après sa promulgation par le chef de l’Etat, Journaliste en Danger note qu’aucune action d’envergure, ni sur le plan judiciaire, ni sur le plan sécuritaire, pour rendre plus sûr l’exercice du métier de journaliste n’a été prise.
Pour l’organisation, les conséquences de ces promesses non tenues se sont traduits par les assassinats, les menaces, agressions et arrestations des journalistes; les fermetures et pillages des médias, enregistrés, chaque année depuis son avènement au pouvoir.
Durant le premier mandat de Félix Tshisekedi, le service de monitoring de JED a enregistré au moins 523 cas d’attaques diverses contre la Presse dont 5 journalistes tués ; au moins 160 cas d’arrestations dds journalistes ; plus de 130 journalistes et professionnels des médias qui ont été victimes des menaces ou des violences physiques.
Au moins 123 médias ont été attaqués, fermés ou des émissions interdites par Kinshasa.
Ce rapport met également en exergue les cas des journalistes tuées ou portés disparus particulièrement dans les provinces de l’Est de la RDC où l’on assiste à l’activisme des groupes armés dont les rebelles du M23. Au moins 3 journalistes ont été tués au cours de l’année 2021 , et un journaliste porté disparu depuis décembre 2020w après été enlevé par des miliciens.
Engagé dans la lutte contre l’impunité, JED appelle le chef de l’Etat Félix Tshisekedi Tshilombo en qualité de magistrat suprême, de lancer un signal fort pour marquer la fin de son premier mandat, en ordonnant la libération du journaliste Stanis Bujakera.
Magloire TSONGO