Kinshasa, 1er novembre 2023- Le gouvernement et la CENI ont répondu chacun dans son coin aux 6 candidats présidents de la république de l’opposition qui dénoncent dans une déclaration commune, rendue publique lundi 31 octobre, l’opacité et le manque de transparence du processus électoral surtout en ce qui concerne l’affiche des listes des électeurs par bureau de vote.
Le ministre de la communication, Patrick Muyaya, premier a saisi l’occasion pour réagir aux allégations de Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Franck Diongo, Marie-José Ifoku et Seth Kikuni, a lors d’un briefing avec la presse a soutenu que ces derniers préparent plus la contestation que les élections.
“Mon impression, l’opposition est en train de préparer plus la contestation que les élections. Il faut d’abord situer la question des élections dans un contexte évolutif. Ça fait 17 ans, nous avons atteint presque la maturité mais il ne faut pas oublier que les élections on l’organise dans un pays grand comme le nôtre avec le problème d’infrastructures. N’oubliez pas que le problème devient plus complexe lorsque vous avez plus de 110 mille candidats qui vont aller voter le même jour, toutes ces choses sont connues de ces opposants, c’est donc illusoire de penser que nous aurons des élections parfaites à 1000% au regard de l’attitude notamment leur attitude vis-à-vis de la CENI”, a-t-il dit.
Par ailleurs, il estime qu’à l’inverse du dialogue souhaité par ces derniers, le camp du président de la République souhaite plutôt le faire devant le congolais dans les urnes afin de trancher à qui confier la destinée du pays.
“C’est bien qu’ils veulent le dialogue mais nous voulons le dialogue devant le peuple congolais. C’est bien qu’ils approchent la CENI, parce que nous leur avons dit que la CENI est là y compris pour les opposants et pour nous, pour tous les congolais pour leur donner des raisons. Faire des fuites en avant, parler de tricherie, des difficultés qui sont inhérentes à un processus électoral qui est complexe dans un pays qui est comme le nôtre, ne doivent pas être expliquées à ce qui sont candidats présidents de la république parce qu’il sont censés le connaître”.
C’est avant d’indiquer que la question de financement ou de l’opacité ont fait le débat depuis le début de ce processus mais la CENI est parvenue à réaliser toutes les étapes majeures du processus électoral.
Dans la même lancée, la CENI de son côté, a dans un communiqué de presse rassuré qu’elle tient ce processus conformément aux lois et au calendrier en déplorant l’attitude de certaines parties prenantes.
“La CENI a, depuis le début du cycle électoral en cours, multiplié des actions en faveur de la tenue des élections crédibles, transparentes, apaisées et inclusives et a, plusieurs fois, prouvé son impartialité et son sens de justice. Cependant, elle déplore le fait que certaines parties prenantes au lieu d’apprécier ces efforts fournis pour tenir les délais constitutionnels tentent de créer des tensions en vue de justifier une contestation future des résultats”.
C’est avant de marteler que l’affichage des listes définitives des électeurs dans chaque bureau de vote s’effectuera au plus tard 15 jours avant le jour du scrutin et demeureront en place jusqu’au jour du scrutin conformément à l’article 8 alinéa 4 de la fol électorale.
Cédric BEYA