Beni, 3 octobre 2023- Au total, 14 mouvements citoyens, réunis au sein de la dynamique des mouvements citoyens, actifs dans la République Démocratique du Congo (RDC), se sont exprimés, sur la question de la détention de Stanis Bujakera et plusieurs autres “détenus politiques” sous le régime Félix Tshisekedi, à la veille des élections générales de décembre 2023.
Ces mouvements se sont exprimés dans un communiqué rendu public mardi 2 Novembre 2023, dont une copie est parvenue à Dépêche.cd.
Ils ont, pour cette occasion, appelé à la mobilisation des journalistes et des citoyens pour mettre fin à ce qu’ils appellent “une restriction croissante de l’espace civique à l’approche des élections générales de décembre 2023”.
Ils ont notamment évoqué le cas de l’assassinat de Chérubin Okende, condamnation expéditive et unique de l’opposant Jean Marc Kabound, de l’activiste de la Lucha, Mwamisho Ndungo King et du chanteur Délcat Idengo. Le cas d’arrestation arbitraire et détention illégale des opposants Lens Omelanga d’ENVOL, Mike Mukembay, Salomon Kalonda, et du journaliste Stanis Bujakera, sans oublier la restriction des mouvements des opposants candidats à la présidence.
“Aussi flagrantes soient-elles, ces restrictions de liberté constitutionnelle ne donnent lieu à aucune poursuite judiciaire. Bien au contraire, la justice congolaise se comporte en instrument des autorités pour réprimer les voix discordantes et blanchir les criminels économiques. Le ciblage de la presse est particulièrement inquiétant dans cette période préélectorale durant laquelle l’expression des divergences politique et leur couverture égal sont la règle. La percussion que subit aujourd’hui, le journaliste Stanis Bujakera, devant le tribunal de Gombe, demeure aujourd’hui le cas emblématique de la volonté manifeste du pouvoir de contrôler et ou faire taire la presse libre et indépendante à l’approche des élections”, lit-on dans ce communiqué.
Dans ce même communiqué, la synergie des mouvements citoyens, regrette qu’en installant un climat de terreur, en muselant les voix dissidentes et en empêchant les journalistes à bien faire leur travail, Félix Tshisekedi, tente de priver la population des sources d’informations crédibles, susceptibles de les mobiliser contre la fraude électorale.
A cet effet, poursuit, le communiqué en solidarité avec les journalistes, la synergie des mouvements citoyens lance une campagne de mobilisation pour exiger la libération de Stanis Bujakera et d’autres prisonniers politiques en République démocratique du Congo.
Roger KAKULIRAHI