Goma, 18 novembre 2023- Jugées inactives devant les rebelles du M23, les forces des Nations-Unies pour le maintien de la paix en République Démocratique du Congo (Monusco) voulaient se rendre à Kishishe, village situé à plus de 20 kilomètres de la Commune rurale de Kibirizi, dans le territoire de Rutshuru ont été pourchassés sur leur chemin par la population locale, la journée de vendredi 17 novembre courant.
Selon plusieurs sources dans la zone, les casques bleus de l’ONU ont été obligés de retourner à la base de Rwindi après la résistance de la population de Kanyatsi, située près de Kibirizi.
A en croire Jackson Tsongo, membre de la société civile de Kibirizi, cet acte de la population est consécutif à l’inaction de la mission des Nations-Unies en RDC devant les rebelles du M23, actifs dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi depuis plus d’une année. Malgré l’escorte des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), les casques bleus n’ont pas pu traverser la barrière érigée sur la route par la population.
La manifestation de la population de Kibirizi intervient quelques jours après les alertes sur une éventuelle attaque des rebelles du M23 contre cette partie du territoire de Rutshuru. Certains habitants avaient d’ailleurs déplacé leurs biens de grande valeur dans le sud du territoire de Lubero, toujours au Nord-Kivu.
En début 2023, les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise avaient massacré plus de 300 civils dans la localité de Kishishe et Bambo, avant de les enterrer dans des fausses communes. En colère contre ces actes inhumains, le Gouvernement congolais avait produit un livre blanc terrassant les actes de barbarie des hommes de Kigali. Ce livre est déjà sur la table de la Cour Pénale internationale (CPI) pour un examen minutieux.
Magloire TSONGO