Bunia, 7 décembre 2023- Le tronçon routier Bunia-Iga Barrière- Mungwalu récemment réhabilité par le gouvernement provincial est dans un état de délabrement très avancé. Long d’environ Quatre-vingt-cinq (85) kilomètres, cette route a déjà des conséquences directes sur le vécu quotidien de la population de cette commune rurale de Mungwalu.
Pour Chérubin Nkunku Ndilawa, contacté par Dépêche.cd, le manque d’une équipe de maintenance, la mauvaise utilisation de cette route par les usagers dont notamment les sujets chinois font partie des causes de ce délabrement très avancé, d’au moins douze à treize kilomètres sur tronçon compris entre Kobu et Kilo état chef-lieu du secteur de Banyali kilo.
“Ce qui va causer encore de l’insécurité, pas en terme des armes ou banditisme, mais plutôt l’insécurité alimentaire, car la commune rurale de Mungwalu est ravitaillée par l’extérieur. Les sujets chinois entrent avec les engins lourds pour l’exploitation de l’or et c’est cela qui détruit davantage la route. Ils ne songent pas à entretenir. Cette exploitation qui se fait n’est pas au bénéfice de la population mais voilà la route est détruite par ces gens”, a-t-il avancé.
Cette situation a comme répercussion directe la hausse de prix des produits de première nécessité sur le marché local. Le sac du riz qui se vendait au même prix qu’au chef-lieu de la province soit vingt-cinq (25$), vingt-huit (28$)dollars américains se négocie actuellement à trente-huit (38) voire quarante-deux (42) dollars. Le carburant qui jadis le littre s’achetait à quatre mille francs congolais se vend aujourd’hui à six voire sept mille (6000, 7000Fc) et aussi d’autres produits.
Pour ce faire, il demande à l’Association des chauffeurs du congo ACCO, de conseiller ses membres à respecter la barrière de pluie afin de ne plus faire le voyage au même temps qu’il pleut. Au gouvernement de constituer une équipe de maintenance qui chaque fois sera chargé de couvrir ou de remblayer les trous créés par les engins.
Réhabilité par la société ORC au début du mois de juin dernier voilà en moins de six mois ce tronçon commence de nouveau à faire sujet de malheur à la population.
Denis MUNGURIEK AN