Beni, 11 décembre 2023- Les affiches de Moïse Katumbi, candidat président numéro 3, ont été enlevées et remplacées par celles de Félix Tshisekedi, en prélude de son arrivée dans cette ville martyr du Nord-Kivu, pour la suite de sa campagne électorale. Cette scène inattendue a créé une tension et mécontentement dans le chef des fidèles de Moïse Katumbi au rond-point du 30 Juin.
Des fidèles de Félix Tshisekedi estiment qu’il s’agit par cet acte d’une simple manifestation de soutien à leur candidat tandis que ceux du camp Katumbi, estiment qu’il s’agit d’une violation de la loi électorale congolaise, en vigueur au pays.
Ces derniers se réfèrent aux autres candidats, tels que Martin Fayulu et Denis Mukwege, qui ont eux aussi tenu leurs meetings au même endroit sans démonter les affiches des autres concurrents.
Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga, est considéré comme le principal adversaire de l’actuel président en poste depuis janvier 2019. Ce geste des militants de Tshisekedi met en lumière la façon dont les jeunes sont impliqués dans la campagne électorale et leur dévouement envers leur candidat.
Cependant, en dépit de toute ces actions, l’arrivée tant attendue de Félix Tshisekedi n’a pas eu lieu dimanche en ville de Beni. La foule qui s’était rassemblée tout au long de la journée pour accueillir le président sortant a finalement dû rentrer chez elle, laissant une atmosphère d’impatience dans l’air. D’après des sources proches de sa délégation, le candidat numéro 20 arrive finalement en ville de Beni, lundi.
D’autres candidats victimes de cette intolérance politique
Dans le même chapitre, il y a quelques jours, rappelons-le, candidat numéro 15, Denis Mukwege, a dénoncé des agissements malveillants du pouvoir sortant pour l’empêcher de mener normalement sa campagne électorale en prévision de l’élection présidentielle du 20 Décembre. En effet, dans une note datant du 8 décembre, Denis Mukwege, a exprimé son indignation pour notamment le sciage à Goma, de ses affiches, mercredi 6 Décembre, dernier sur ordre du maire de la ville. Selon lui, c’était en prévision de l’aceuil du Président sortant Félix Tshisekedi. Dénonçant cette situation, Denis Mukwege, a rappellé l’article 111 de la loi électorale qui veut que tous les candidats à l’élection du Président de la République soient traités sur même pied d’égalité.
Disons que la période de campagne n’est pas rose pour des candidats de l’opposition, en République Democratique du Congo. En ville de Kinshasa et à Kananga, mais aussi dans plusieurs autres villes de la RDC, la même pratique a été observée.
Le dimanche 10 décembre, le cortège de Delly Sesanga, qui est arrivé à Kananga, au Kasaï central a été caillassé par un groupe d’inconnus juste à la sortie de l’aéroport alors qu’il se rendait à sa résidence. C’est grâce à l’intervention des éléments de la police commis à la sécurisation de ce candidat président que le cortège a pu se frayer le passage pour atteindre le centre ville.
Roger KAKULIRAHI