Beni, 13 décembre 2023- Le meeting du candidat Moïse Katumbi, dans la ville de Muanda au Kongo Central, du mardi 12 décembre 2023, s’est clôturée en queue de poisson. A la base de cette situation, selon des sources proches de Moïse Katumbi, des échauffourées ont éclaté entre des militants de deux partis de la coalition gouvernementale, UDPS du président Tshisekedi et MLC de Jean Pierre Bemba, qui ont attaqué la foule, venue écouter leur leader, en lui lançant des projectiles sous l’œil impuissant et complice de la police nationale congolaise.
Du coup quelques personnes ont été blessées et d’énormes dégâts matériels enregistrés. Les mêmes sources accusent pour ce faire la police nationale congolaise d’avoir fait usage des armes à feu et des gaz lacrymogènes pour disperser un meeting “pacifique” après des provocations des militants pro-pouvoir.
Par contre en réaction, le gouvernement provincial du Kongo central accuse à son tour la garde rapprochée de Katumbi d’avoir utilisé des armes à feu. Le gouvernement provincial qui condamne ces faits, sans cité l’origine de l’altercation confirme le bilan de quelques personnes blessées sans cité le nombre.
“Selon les premières informations, les membres de la garde rapprochée du candidat précité (Moïse Katumbi , Ndlr) auraient fait usage de leurs armes à feu pour des tirs de sommation lors de ces échauffourées, créant ainsi une vive tension au sein de la population. Les éléments de la police, eux ont agi d’une manière professionnelle en faisant usage de bombe à Gaz Lacrymogènes afin de rétablir l’ordre public. Il s’en est suivi une bousculade parmi les personnes présentes au meeting. On dénombre quelques blessés dont le brigadier Olivier Basinga”, lit-on dans ce document qui porte la signature du gouverneur Guy Bandu.
Le gouvernement provincial qui annonce avoir ouvert des enquêtes pour déterminer les responsabilités dans cette affaire appelle la population à demeurer calme et sereine surtout à ne pas céder aux manœuvres visant a déstabiliser le processus électoral.
Pour rappel, deux autres incidents similaires s’étaient soldés par la morts de 7 personnes à Mbanza-Ngungu et Kindu. Pour le premier cas, Il s’agissait d’un mouvement de foule lors du meeting de Félix Tshisekedi pendant qu’à Kindu, un maître avocat était lui tué lors d’un rassemblement de Moïse Katumbi.
Roger KAKULIRAHI