Kinshasa, 18 décembre 2023 : Moins de 24 heures avant les élections prévues ce 20 décembre 2023, en République démocratique du Congo, le climat politique ou l’atmosphère politique reste tendue. Cela se fait constater par la gravité des déclarations des différents candidats, soit leurs proches à l’égard des autres, leurs challengers.
Le récent exemple est la déclaration fracassante de Jean-Pierre Bemba, qui a lancé plusieurs accusations explosives à l’encontre de Moïse Katumbi, dans une interview exclusive accordée à Top Congo FM.
Dans sa sortie médiatique, l’actuel VPM de la défense qualifie Moïse Katumbi de menteur invétéré et affirme n’avoir aucune crainte de lui, malgré sa mobilisation pendant la campagne.
Pour ce leader du MLC, membre fervent de l’Union sacrée de Félix Tshisekedi, Katumbi est un manipulateur qui a trafiqué les images de ses rassemblements.
Ces accusations prennent une tournure plus sombre lorsque le ministre de la défense accuse Katumbi de « corruption, mentionnant des sommes importantes distribuées à des politiciens, avant de prétendre que Moïse Katumbi est prêt à tout pour accéder au pouvoir ».
«…. Je connais l’individu… C’est un menteur. Il ment partout. Il ment auprès de tout le monde. Il ment systématiquement. Il veut instaurer la mafia au sommet de la RDC comme il l’a fait au Katanga, et ça, ce n’est pas possible. Ce monsieur est capable de marcher sur des cadavres pour ses intérêts personnels », a déclaré Jean-Pierre Bemba.
Par ailleurs pour JP Bemba, Moïse Katumbi était agent du Rwanda. Il se base sur des contacts entre Salomon Idi Kalonda, bras droit de celui-ci, aujourd’hui en prison, et le M23.
Poursuivant, JP Bemba prétend détenir des renseignements indiquant que Moïse Katumbi prévoit de pirater le système informatique de la CENI. Il se fie sur des preuves de tentatives d’attaque du site de la centrale électorale.
« Il sait qu’il va perdre les élections, mais il va fabriquer des résultats qu’il va faire publier. S’il ne réussit pas, ils vont tenter de mettre le feu dans le pays. On ne le laissera pas détruire ce pays pour ses ambitions mafieuses. Nous utiliserons la force publique pour rétablir l’ordre », a-t-il chuté dans sa déclaration qui prouve une atmosphère tendue à la veille du scrutin, en RDC.
Roger KAKULIRAHI