Kinshasa, 21 décembre 2023 – Le Front commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de l’ancien président de la République Joseph Kabila a dénoncé les violations ainsi que les irrégularités ayant émaillé le processus électoral en RDC depuis son début jusqu’au jour du vote le 20 décembre.
Dans une déclaration signée le 20 décembre, par son coordonnateur de crise Raymond Tshibanda, le FCC appelle ses militants à une mobilisation tout azimut pour le retour à l’ordre constitutionnel.
“Appelle tous ses cadres et militants à se tenir prêts pour les actions qui vont être décrétées, dans le cadre de cette mobilisation générale, en vue de créer les conditions du retour à l’ordre constitutionnel aujourd’hui violé, et de rendre le pouvoir au peuple, Souverain primaire, à travers des élections réellement inclusives, libres et transparentes”, lit-on dans cette déclaration.
Bien avant, elle invite également la population congolaise à se prendre en charge et, en application des dispositions pertinentes de la Constitution, à se mobiliser, comme un seul homme, “pour mettre fin à ce régime dictatorial qui, usant et abusant de la puissance publique, gère le pays en violation de la Constitution et des lois de la République”.
Pour eux, l’attitude de l’actuel régime mène le pays au chaos, mais aussi ouvre la voie à une crise aux conséquences incalculables et tend à réduire à néant les avancées engrangées, depuis 2001, sur le terrain de la construction d’un État républicain, économiquement fort et socialement solidaire.
Pour cela, le FCC dit tenir Félix Tshisekedi en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions, pour seul responsable de ce chaos électoral, voulu et organisé par lui et ses obligés de la CENI.
Par ailleurs, le FCC dit déplorer l’attitude de la communauté internationale, partenaires bilatéraux et multilatéraux confondus, qui est bizarrement soutient-elle, est “devenue aveugle et aphone depuis l’alternance au sommet de l’État dans notre pays en 2019 et qui, au regard des valeurs et principes dont elle se réclame, s’est montrée complaisante à l’égard d’un pouvoir dont la nature dictatoriale est plus qu’évidente et dont la gouvernance politique, économique, sociale et sécuritaire constitue une menace pour la paix et la stabilité du pays”.
Il convient de rappeler que le FCC est la force publique de l’opposition ayant refusé de participer à ce processus électoral. En application à cette décision, ses membres n’ont pas postulé à différents scrutins.
Cédric BEYA