Bunia, 23 décembre 2023 – Les réactions ne cessent de fuser quelques jours après les élections générales en République démocratique du Congo, organisées par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Au lieu d’un jour, soit le mercredi 20 décembre 2023 de six heures à dix-sept heures, conformément à la Constitution du pays, celles-ci se sont poursuivies jusqu’au jeudi 21 décembre dans les parties du pays où les bureaux n’ont pas ouvert le jour prévu.
Une organisation qualifiée de “désordre électoral” par le candidat député national Gracien Iracan d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, aussi candidat président à ces élections.
Pour lui, vues les multiples irrégularités qui ont émaillées ces échéances électorales dans le pays de Lumumba, dont notamment la non considération des témoins, qui ont été exclus des bureaux de vote sans rien recevoir comme PV, son camp est prêt d’aller à l’application de l’article 64 de la Constitution.
“C’est vraiment un désordre et un chao électoral, et ça c’est le danger pour la population congolaise, car c’est l’avenir de toutes les communautés congolaises qui est en danger. Tous ces témoins n’ont pas eu de PV, alors qu’ils ont souffert devant les bureaux de vote. On ne peut pas imaginer qu’on ait une élection chaotique où les gens sont restés en dehors de leur façon de travailler parce qu’on a eu des élections en 2026, 20211 et 2018, mais on a jamais vécu le cas pareil. Quand vous organisez les élections chaotiques sans respecter la population, ce qui viendra c’est la contestation. Ne soyez pas étonnés que nous puissions appliquer l’article 64 de la Constitution où la population se prend en charge”, a-t-il avancé.
De l’occasion, Gracien Iracan demande à la population de la grande orientale, dont celle de l’Ituri, de la Tshopo, Haut-Uelé et Ba-Uelé d’être en alerte et vigilante car l’article 64 donne le pouvoir à la population de se prendre en charge et barrer la route à toute personne qui veut s’approprier le pouvoir par la force.
Pour rappel en province de l’Ituri, lors d’une manifestation des déplacés contestant la délocalisation de leurs centres de vote en territoire de Djugu, alors qu’ils s’étaient enrôlés à Bunia, un cas de décès a été enregistré, plusieurs blessés dont également les policiers et plus ou moins trente (30) personnes ont été interpellées par les services de sécurité.
Denis MUNGURIEK AN