Kinshasa, 28 décembre 2023- Les riverains du quartier Kinsuka dans la commune de Mont-Ngafula, à l’ouest de Kinshasa, et à Kingabua, commune de Limete, dans le Sud-ouest de la Capitale de la République démocratique du Congo, viennent de lancer un cri d’alarme aux autorités de la ville, au sujet du débordement des eaux du fleuve Congo.
“C’est une catastrophe naturelle, la crue a débordé et les eaux ont quitté leur lit pour se déverser dans nos locaux et cela nous empêche de bien travailler. pour accéder dans les bureaux, nous utilisons les pirogues”, déclare Loïc Tuluka, agent à l’Office Congolais de Contrôle (OCC), trouvé au Beach Ngobila.
“J’ai fait 50 minutes dans un embouteillage à pompage, puisque la route de Carigraise est bloquée. Pas moyen d’arriver à temps au bureau à cause du débordement des eaux du fleuve”, a renseigné Micheal Ange Kambay, habitante du quartier Mazal.
Les eaux abondantes des pluies qui se sont abattues dans les provinces telles que la Mongala, sont citées parmi les causes principales de ce fléau qui cause plusieurs maux chez les riverains de ces 2 quartiers.
“J’ai déménagé pour retourner dans la parcelle familiale à cause du débordement des eaux, mes meubles sont vraiment abîmés et je ne sais même pas quand est-ce que je devrais retourner chez moi”, confie Johanna Mbombo, habitante la Cité du Fleuve à Kingabwa.
“Il y a trop des boues ici. L’endroit où nous avions l’habitude de vendre est recouvert d’eaux. Ce qui fait que nos clients ont du mal à nous voir pour que nous puissions bien vendre notre marchandise. Surtout, ceci tombe dans la mauvaise période, celle des fêtes de fin d’année”, se plaint Clarisse Nzolameso, vendeuse du poisson fumé au beach d’Apolo à Kingabwa.
“Nous faisons des bonnes affaires avec cette situation, car plusieurs agents pour accéder dans leurs bureaux, doivent emprunter nos pirogues, car il y a beaucoup d’eaux, pas moyen de marcher avec les pieds”, a dit Jean Boketshu, propriétaire d une pirogue au beach d’Apolo.
Rappelons qu’avec les pluies qui continuent de s’abattre, l’idéal serait d’envisager de libérer les logements et locaux autour du fleuve Congo pour éviter certaines catastrophes dans le futur.
Mimie MATUMONA