Kinshasa, 8 janvier 2023- Constant Mutamba, candidat numéro 2 à l’élection présidentielle du 20 décembre, continue à se revendiquer artisan de ce processus et se dit heureux de son atterrissage en douceur. Contrairement à l’opposition radicale qui appelle à l’annulation de l’élection présidentielle, ce leader de l’opposition républicaine soutient que les quelques cas d’irrégularités constatés ne sont pas de nature à remettre en cause cette élection.
Pour s’en convaincre, il a soutenu au cours d’une conférence de presse qu’il a animée dimanche 7 janvier, à Kinshasa qu’en droit électoral, “le principe de la fraude corrompt tout n’existe pas”.
“En droit électoral, c’est le droit de la sincérité de vote. Ici le principe de la fraude corrompt tout ne joue pas. C’est de savoir est-ce que les irrégularités sur le vote dans son ensemble, je dis non. S’il y a eu quelques cas d’irrégularités à Lubao, est-ce que ça représentait dix millions de voix de congolais, non. Est-ce que les irrégularités constatées à Ngaba, à Funa, ont été de nature à remettre en cause les 12 millions de voix que le candidat Tshisekedi a fait, je dis non. Et c’est cela le droit. Donc arrêtez”, a-t-il déclaré.
Partant de ce postulat, Constant Mutamba a dénoncé la cabale montée contre sa personne par l’opposition radicale, prétextant qu’il aurait appelé à l’annulation de l’élection. D’après lui, cette frange de l’opposition politique a utilisé notamment le secrétaire exécutif provincial de la CENI Lomami, Andrien Kambaja pour discréditer l’élection de Félix Tshisekedi que Mutamba a félicité en premier pour sa brillante victoire.
A l’en croire, ce dernier tronqué ses propos et réalisé un montage avec le concours du camp de Katumbi qu’ils ont balancé sur les réseaux pour déstabiliser le processus électoral. D’où, il a annoncé de saisir les instances judiciaires pour ce dossier.
“Je demande à nos frères de l’opposition radicale de s’assumer jusqu’au bout. Ils ont tenté de me faire abandonner ma candidature en échange d’argent, mais j’ai refusé. Par la suite, ils ont envoyé des personnes pour me recruter au sein du mouvement terroriste du M23, mais j’ai également refusé. Jusqu’à ce matin, ils ont encore essayé de me contacter, comme en témoignent des SMS, pour que je prenne la tête d’un mouvement rebelle. J’ai dénoncé ces tentatives et j’ai alerté les autorités compétentes. Tout cela a entraîné des chantages, des ragots, des manipulations de tweets, des enregistrements audio et des vidéos visant à déstabiliser le processus électoral et le pays. Nous ne nous laisserons pas influencer par ces manœuvres”, a-t-il fustigé.
Par ailleurs, Constant Mutamba a également annoncé qu’il va saisir le Parquet près la Cour de cassation pour l’arrestation de 82 candidats invalidés par la CENI pour fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, intimidation des électeurs, bourrage d’urnes et détention illégale des DV.
Pour lui, l’équipe de Kadima reste la meilleure que le Congo a connu en matière électorale. Il a salué son cette action de bravoure qui contribue à la moralisation de la vie publique congolaise.
“Nous remercions vivement le président Kadima pour son sens élevé de sursaut patriotique. Il a su moraliser la vie publique congolaise et croyait moi, prochainement vous n’allez plus assister à ce bourrage d’urnes tel que constaté. C’est pourquoi, nous, opposition républicaine, nous félicitons vivement toute son équipe. Vous êtes de braves, si nous avions des gens comme ça 2006, on aurait une autre classe politique”, a-t-il fait remarquer.
Au finish, Constant Mutamba qui a reconnu sa défaite à l’élection présidentielle se dit déterminé à porter l’étendard de leader de l’opposition républicaine, notamment dans les assemblées nationale et provinciales, avec ses candidats qu’il espère empocher quelques sièges pour mener ensemble son combat de la rupture au sein de ces assemblées électives.
Cédric BEYA