Kinshasa, 8 Janvier 2024 : L’annulation des élections législatives nationales et provinciales dans les territoires de Masimanimba (Kwilu) et Yakoma (Nord Ubangi), mais aussi l’invalidation des suffrages obtenus par quatre-vingt-deux (82) candidats impliqués dans la fraude suscite encore des réactions au pays. La décision de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est tombée après une enquête de la commission mise en place pour examiner les actes frauduleux commis par certains candidats pendant le déroulement des élections du 20 décembre dernier.
Au pays, cette décision de la CENI, est loin de faire l’unanimité et elle est différemment accueillie. Si certaines ONG et les partis membres de l’Union sacrée (Plateforme du président, Ndlr) ont salué une décision courageuse de la CENI, le cas n’est pas le même du côté de l’opposition qui n’est pas toujours rassurée de la démarche de la CENI à éclairer l’opinion sur les différentes irrégularités soulevées par les parties prenantes. C’est le cas de Moïse Katumbi, avec son parti Ensemble pour la République, qui pense que les décisions sont un aveu de M. Dénis Kadima qui a surpris même la bonne foi de ceux qui ont semblé ignorer les graves irrégularités jamais enregistrées dans l’organisation des élections partout au monde.
Sur ce, Moïse Katumbi demande tout simplement au président de la CENI et toute son équipe de se mettre sans délai à l’écart par une démission qui s’impose pour avoir nuit plus que quiconque à un processus électoral qui n’aura été qu’un simulacre d’élections.
“Le cas mérite les sanctions les plus sévères pour ne pas laisser un mauvais exemple à l’humanité. Toutes les infractions qui ont été commises ont très profondément atteint les fondements de notre Démocratie. Au regard du fait qu’aucune légitimité ne peut découler de la fraude, le peuple est appelé à s’opposer à tout pouvoir qui s’exercerait en violation flagrante de la Constitution”, lit-on dans cette déclaration signée par Moïse Katumbi dont une copie est parvenue à dépêche.cd, lundi 8 janvier 2024.
L’opposant Moïse Katumbi a profité de cette occasion pour inviter l’opinion tant nationale qu’internationale à tirer toutes les conséquences des décisions prises par la CENI vendredi 5 Janvier 2024, qui ne constituent selon lui qu’un début de reconnaissance des irrégularités dénoncées.
“Quelle vérité électorale peut-on ainsi espérer d’un processus si chaotique contre lequel la CENI elle-même semble prendre certaines mesures fort négligeables évidemment, alors que le mal est plus important. Chers compatriotes, Il n’y a pas d’autres solutions que d’annuler ce simulacre d’élections. J’appelle la Communauté Internationale à ne pas reconnaître un résultat issu de la fraude et de la tricherie. L’intérêt de la République en dépend”, conclut la déclaration.
Disons que l’organisation le 20 décembre 2023 des élections générales a été émaillée des problèmes logistiques, des cas de fraude et des nombreuses autres irrégularités aujourd’hui décriées. C’est pour tenter de laver son image, que la CENI, a procédé vendredi dernier à l’annulation des élections législatives nationales et provinciales dans les territoires de Masimanimba (Kwilu) et Yakoma (Nord Ubangi). Elle a aussi invalidité quatre-vingt-deux (82) candidats impliqués dans la fraude.
Roger KAKULIRAHI