Kinshasa, 19 janvier 2024- La révocation qualifiée d’irrégulière du Directeur général de la Régie des voies aériennes (RVA) suivie d’une remise-reprise en son absence est farouchement contestée par le programme multisectoriel de vulgarisation et sensibilisation (PMVS), partenaire de cet établissement public.
Ludovic Kalengayi, coordonnateur de cette structure de la société civile a remise en cause cette décision à travers une dénonciation adressée à la ministre du Portefeuille, le 18 janvier dont une copie est parvenue à Dépêche.cd.
“Notre organisation travaille avec la Régie des Voies Aériennes, dans la promotion des infrastructures aéroportuaires depuis quelques mois. En voulant déposer notre rapport de fin d’année, nous apprenons le changement brusque de la direction générale. Grand était notre étonnement que cette révocation n’a jamais été lue à la chaîne nationale, de surcroît aucune publication au journal officiel. De coutume, toutes les ordonnances de ce genre ont toujours été lues à travers le porte-parole de la Présidence de la République. En effet, l’intéressé en congé de reconstruction à l’étranger, prévoyant de revenir à Kinshasa le 17 janvier, n’a jamais été notifié de cette décision”, lit-on dans ce document.
Dans le même ordre d’idées, le PMVS souligne que cette décision qui, du reste, circule dans les réseaux sociaux porterait la signature de Peter Kazadi, Vice premier ministre de l’intérieur et sécurité. Il juge son acte d’une catastrophe administrative tout en soulignant qu’en droit administratif la compétence ne se présume pas, mais au contraire elle est d’attribution.
“Une publication dans les réseaux sociaux témoigne d’une ordonnance Présidentielle numéro 23/226 du 12 décembre 2023 qui serait signée par le vice-Premier ministre de l’Intérieur assumant l’intérim du Premier ministre, malgré que la partie signature n’a pas été visible comme vous le voyez dans le document en annexe. De plus, votre autorité n’a jamais notifié cette décision à l’intéressé qui répond de vous en tant qu’autorité de tutelle”, dénonce Ludovic Kalengay.
Par ailleurs, il fait remarquer qu’à travers cette décision, la personne bombardée Directeur général n’était que chef de bureau.
Pour ce faire, il invite la ministre du portefeuille à s’impliquer ardemment dans l’intérêt de préserver la sérénité et la stabilité des entreprises publiques du Portefeuille afin de bien vouloir agir selon ses compétences dans ce dossier pour rendre justice sur cette affaire qui salit l’image de la présidence de la République.
Cédric BEYA