Kinshasa, 24 janvier 2024- La société civile de la ville de Beni, au Nord-Kivu, exige la levée de l’état de siège, une mesure qui remplace les autorités civiles par une administration militaire depuis mai 2021 au Nord-Kivu et en Ituri. Cette mesure spéciale est notamment trop critiquée depuis de nombreux mois pour son inefficacité à mettre fin à l’insécurité dans les provinces concernées.
La publication des résultats des législatives provinciales dans ces deux provinces sous cette mesure relance le débat sur la levée de cette mesure qui a déjà subie des allègements dans certaines entités. Des allègements qui n’ont jamais été mis en pratique.
La société civile coordination urbaine de Beni, qui s’est exprimée ce mardi 23 janvier 2023, félicitant les heureux élus à appeler au même moment le Chef de l’État à la levée l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Ces deux provinces de l’est de la RDC sont depuis le 6 mai 2021, placées sous cette mesure, qui a remplacé les autorités civiles par une administration militaire pour lutter contre les groupes armés. La société civile demande aussi au Chef de l’État d’autoriser l’installation des autorités civiles nommées par ordonnance présidentielle, il y a plusieurs mois.
L’appel à sa levée intervient à l’issue de la publication des résultats des élus provinciaux, qui n’entreront qu’en fonction après la levée de cette mesure spéciale très critiquée. La société civile de Beni, par le biais de son président maître Pépin Kavota, demande aussi au gouvernement de renforcer les opérations militaires de grande envergure pour anéantir les groupes armés.
Depuis des mois, le maintien ou la requalification de cette mesure est vivement critiqué par des militants des droits de l’homme et les mouvements citoyens. Ces derniers estiment qu’elle n’a pas réussi à stopper les violences.
Roger KAKULIRAHI