Kinshasa, 27 janvier 2024- La ministre de la culture, arts et patrimoine Catherine Kathungu Furaha s’est dit affligée par la disparition inopinée de Tsaka Kongo, vendredi 26 janvier de suite d’une longue maladie dans une formation hospitalière, à Kinshasa.
Au-delà des condoléances à sa famille biologique et culturelle, elle a rendu un vibrant témoignage à celui qui avait fait de l’amélioration des conditions sociales des artistes son cheval de bataille à travers son ASBL “Artiste en danger”
“Moi, comme Ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, j’ai été suprise dès le premier trimestre de mon mandat, de recevoir un homme qui défendait les artistes et les infrastructures culturelles sans parler, d’abord, de lui-même. La première fois, Monsieur Tsaka Kongo est venu me demander de protéger la place des artistes. Ensuite, il est venu plaider pour papa Petit Pierre afin de l’honorer un 30 juin. Il a plaidé pour papa Jeannot Bombega afin que sa photo soit placée à l’exposition universelle de Dubaï”.
La ministre Catherine Kathungu Furaha s’est également rappelé des interminables dérangements qu’elle avait souvent avec cet illustre disparu pour honorer les artistes.
“Tsaka Kongo m’appelait parfois tard la nuit pour défendre la cause d’un artiste. Il m’avait encore une fois alerté sur le décès de la comedienne maman Shako et nous avions organisé ses obsèques. Plus tard, il a plaidé pour l’intemporalité de Grand Kallé, la maladie de maman Vongaye et nous sommes allés, lui et moi au chevet de la maman de la Rumba dont j’ai inscrit sa chanson Ndota sur la liste de l’intemporalité”, a dit la ministre.
Elle garde en sa mémoire, l’image d’un homme qui incarne le courage, la bonne volonté, l’humilité, la témérité, surtout et parfois le bénévolat de “Monsieur Artistes en danger”.
“Il est le seul qui a donné les premiers éléments culturels à déposer au musée de la Rumba, l’ancienne résidence de feu Papa Wemba. Quand je l’ai inauguré, il a apporté les baguettes de l’un des premiers batteurs (drummers) de la Rumba des années 60 Fracasseur et la casquette du comedien caporal Murumba”.
Pour elle, Edmond Landu dit Tsaka Kongo doit être imité dans sa défense des artistes bien qu’elle reconnaît qu’il est irremplaçable en son genre.
Au niveau du Ministère de la Culture, Arts et Patrimoines, ils disent avoir perdu un ami de tout le cabinet.
“Il passait deux à trois fois par semaine avec un communiqué de défense des autres, sans parler de sa propre personne. Il était exceptionnel et rare dans notre milieu culturel. Mon témoignage est aussi un enseignement pour nous tous, de continuer son oeuvre. Que l’Asbl Artistes en danger ne tombe jamais”, a conclu la ministre.
Cédric BEYA