Bunia, 30 janvier 2024- Le mouvement d’autodéfense constitué des jeunes des communautés victimes des exactions des groupes armés réunis au sein de G5-A, a signé un acte d’engagement solennel de cessation des hostilités et d’engagement au processus de paix. La signature a été faite le lundi 29 Janvier 2024 en ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Elle s’est déroulée en présence de plusieurs hautes personnalités dont le gouverneur adjoint de l’Ituri.
Dans leur déclaration, ces jeunes se sont dits prêts à garantir la libre circulation des personnes et de leurs biens pour les membres de toutes les communautés confondues dans les zones sous leur contrôle.
Ces derniers se sont aussi engagés au programme P-DDRCS et se sont dits disponibles à participer à la défense de l’intégrité territoriale du pays. Ces derniers recommandent néanmoins au gouvernement congolais de faciliter la libération de certains d’entre-eux arrêtés. Ils ont aussi exigé l’annulation des charges contre certains d’entre-eux.
Le Commissaire Divisionnaire Raüs Chalwe Munkutu Ngwashi, vice-gouverneur de la province de l’Ituri, qui a présidé cette cérémonie, a appelé ces jeunes issus des communautés dites victimes des atrocités des groupes armés, de désarmer aussi leurs cœurs et surtout de dire non à toute sorte des manipulations.
“Je prends acte de vos engagements solennelles à rejoindre le processus de paix à travers le P-DDRCS. Nous vous exhortons de demeurer dans ledit processus et de dire non à toute forme des manipulations. Pour le développement de notre province, désarmons aussi nos cœurs. Il ne faut pas seulement se désarmer des armes, que nos cœurs soient purs et ce sera la vraie purification et la vraie réconciliation que nous sommes entrain de faire ici présent. Donnez la paix à vos frères et sœurs par le pardon mutuel”, a-t-il fait entendre.
Pour rappel, ces communautés dites victimes des atrocités sont notamment Alur, Nyali, Hema, Mambisa et Ndo-Ukebu, réunies au sein de G5A. Ils viennent de signer l’acte d’engagement de cessation des hostilités 5 ans environ après leur regroupement en milice armé.
Denis MUNGURIEK AN