Beni, 31 Janvier 2024- C’est justement pour préparer la réinsertion sociale des détenus après la prison, que la MONUSCO organise depuis ce mardi 30 Janvier 2024 à Beni, une formation de formateurs en informatique au profit du personnel administratif de la prison centrale de Beni-Kangbay. Cette séance de formation est une suite d’une autre de 6 mois suivie en 2022.
D’après des sources de la MONUSCO, 5 jours durant, les greffiers secrétaires et autres membres de l’administration pénitentiaire de la prison de Kangbayi, vont réapprendre l’outil informatique.
D’abord pour améliorer leurs conditions de travail, notamment en termes de gestion des bases des données puis, pour former à leur tour les détenus sélectionnés en informatique de base, afin de faciliter leur réinsertion sociale après la prison.
“Au niveau de la prison, on doit initier la base de données, qui est informatisée. Après cette formation, ce sont ces mêmes personnes qui iront former certains détenus qui ont été sélectionnés au niveau de la prison des femmes et de l’Etablissement de garde pour Enfants EGEE. C’est toujours dans le souci de la réinsertion socio-économique des détenues”, a expliqué Tsongo Makelele, directeur de la prison de Kangbayi.
Selon Abdourahamane Ganda, chef de bureau adjoint de la MONUSCO, cette formation est faite dans l’objectif d’initier ces agents au nouveau monde où l’informatique et les nouvelles technologies de l’information et de la communication comptent parmi les passeports pour la vie professionnelle.
L’Unité d’appui à l’administration pénitentiaire à Beni indique que cette formation entend aussi contribuer à prévenir le chômage et la criminalité urbaine, du fait que les anciens détenus peuvent trouver des petites occupations, une fois sortis de prison, ce qui les mettra alors à l’abri de certaines tentations.
Au-delà du renforcement des capacités du personnel de la prison, cette formation pourra aussi aider les anciens prisonniers à éviter la récidive et même faire baisser le taux de criminalité dans la communauté, en luttant contre le chômage et la pauvreté.
Aujourd’hui, la prison de Beni-Kangbay héberge environ 1.400 détenus, qui peuvent tous bénéficier des fruits de cette formation et préparer ainsi sereinement leur vie après la prison. C’est pas le premier appui de la MONUSCO à la prison centrale de Beni-Kangbay.
Roger KAKULIRAHI