Kinshasa, 06 février 2024- Des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) sont de nouveau accusé d’être auteurs de la tuerie de 11 personnes dans une nouvelle attaque dans la chefferie de Babila-Babombi, en territoire de Mambasa dans la province de l’Ituri. Le fait s’est déroulé ce lundi 05 février 2024, dans les villages Banzunzuwa et Manziya du groupement Mambembe Bella et Bangole.
Cette information est livrée ce mardi dans la matinée à dépêche.cd, par Kistsa Maskini, président de la société civile de la chefferie des Babila-Babombi. L’acteur de la société civile regrette le fait que les alertes faites bien avant par la population depuis deux mois sur la présence des ADF dans cette partie n’ont jamais été prises en compte par des autorités militaires, jusqu’à la tuerie des civils.
Tout en déplorant cette attaque, celui-ci appelle l’armée à bien faire son travail de sécuriser les civils et leur bien dans cette partie en ce début d’année. L’acteur de la société civile indique que cette attaque a été à la base d’une psychose dans les villages environnants les entités attaquées. Pour ce faire, il appelle aussi la population de Makumbo, Bella et Makumo à la vigilance, de toujours dénoncer le mouvement suspect auprès des forces de défense et sécurité.
Plusieurs sources dans la zone, affirment que les corps des victimes ont été levés du lieu du drame et conduits à la morgue de l’hôpital général de Mangina, une commune se trouvant à 30 kilomètres de la ville de Beni dans la partie Ouest, à la frontière entre le Nord-Kivu et Ituri.
Cette information est confirmée sans trop des détails par le chef du groupement Mambembe-Bella, en territoire de Mambasa. Au téléphone de dépêche.cd, cette autorité s’est limitée à la confirmation des faits sans donner plus des commentaires, en promettant de revenir avec d’autres détails plus tard.
Disons que l’insécurité grandissante dont sont auteurs des ADF, dans le triangle Beni-Mambasa-Irumu, ne laisse pas indifférente les structures de la société civile dans cette région. Dans une déclaration commune faite depuis dimanche dernier, les noyaux de la société civile dans la région de Beni, ont décidé de décréter une journée sans activité le jeudi prochain pour pousser les autorités a bien faire leur travail de sécurisation des civils. Selon les forces vives, cette journée a été aussi instaurée dans l’objectif de compatir avec les familles des victimes des tueries des rebelles ADF, dans le secteur Beni-Mbau, les entités environnants Mangina et la cité d’Oïcha, depuis le mois de janvier.
En un mois dans ces entités, plus de 80 personnes ont été tuées sans compter des portés disparus et des dégâts matériels enregistrés. Ces dégâts humains et matériels ont été documentés au cours de 23 différentes attaques menées par des ADF depuis début janvier 2024 selon la société civile. Les autorités militaires n’ont pas souhaité commenter cette information.
Roger KAKULIRAHI