Kinshasa, 18 février 2024- En République démocratique du Congo (RDC), bon nombre de constructions des maisons ne respectent pas les normes, cédant ainsi la place à plusieurs dégâts matériels et humains.
Interrogé à ce sujet par la rédaction de Depeche.cd, le PDG de la société Deta Chris, Alphonse Kitoko, estime que tout devra partir de la réglementation de ce secteur par le ministère de l’Urbanisme.
Il a insisté sur la nécessité de faire appliquer avec rigueur la loi régissant ce secteur pour ne pas perdre la culture congolaise exprimée dans l’architecture des maisons.
“L’urbanisme doit réglementer ce secteur, un voisin qui a construit en étage viole l’intimité de l’autre qui a une maison basse. L’ideal serait que les 2 soient au même niveau mais aujourd’hui, c’est un problème des moyens généralement, un terrain de 20/20m ne peut pas ressortir 5 parcelles en morcellement et nous constatons que plusieurs endroits publics n’ont pas de parking à cause des ce problème de morcellement”, a-t-il dit.
De l’autre côté, Yves Matumona, architecte indépendant, pointe du doigt les clients d’être à la base de cette situation. A l’en croire, les clients imposent aux architectes et ingénieurs leurs propres plans ne répondant pas aux normes.
“De l’achat du terrain jusqu’à la construction, plusieurs étapes interviennent. Ce travail doit être fait par le propriétaire qui doit être souple à accepter les avis et suggestions de l’ingénieur qui est là pour étudier le terrain et l’architecte qui conçoit le plan et surveille les ouvriers qui exécutent le travail jusqu’à la fin”, a-t-il souligné.
Dans l’autre sens, Sandy Ngilambi, architecte indépendante, a aussi mis l’accent sur l’importance pour l’ordre national des architectes et le ministère de l’Urbanisme de réfléchir sur l’amélioration de ce secteur à la base de plusieurs problèmes dans certains quartiers de la ville de Kinshasa, entre autres, les érosions et bouchages des caniveaux.
Mimie MATUMONA
