Beni, 28 février 2024- C’est ce mercredi 28 février que la base de la Mission des Nations unies pour la stabilité au Congo (Monusco) de Kamanyola, au Sud-Kivu, a été officiellement fermée. La cérémonie a eu lieu en présence de la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) et Cheffe de cette mission, Bintou Keita.
A l’occasion, elle a procédé au transfert de cette première base de sa mission au gouvernement congolais. Cette base, établie à Kamanyola en 2005, assurait la protection des civils et la sécurité des populations de la zone. Désormais, elle sera gérée par la Police nationale congolaise.
Dans son discours, la cheffe de la Monusco, Bintou Keïta a félicité les autorités congolaises pour le renforcement des effectifs de la Police à Kamanyola, conformément aux engagements pris pour la montée en puissance et en capacité des Forces de défense et de sécurité.
Elle a tout de même salué l’engagement et le travail remarquable des casques bleus du contingent
pakistanais qui, selon elle, pendant 19 ans, ont œuvré à la protection des civils, en collaboration avec les Forces de défense et de sécurité nationales dans cette partie.
Ainsi, elle a réitéré l’engagement et la disponibilité de la cette agence de l’ONU à toujours travailler conjointement avec les autorités congolaises pour mettre en œuvre le plan de désengagement, afin d’assurer un retrait ordonné, responsable et durable de la Monusco.
Des réalisations de la Monusco à Kamanyola
Depuis plusieurs années à Kamanyola, la Monusco a soutenu la mise en place des comités locaux de protection, regroupant toutes les communautés qui travaillent aux côtés des autorités locales sur les questions de sécurité et de protection des civils. Un système communautaire d’alerte précoce a été également mis en place.
Dans un communiqué de cette mission, Bintou Keita a rappelé que le désengagement de la Monusco au Sud-Kivu n’est pas synonyme d’un départ des Nations Unies de la RDC. Il s’agit plutôt d’une reconfiguration de la présence de l’ONU, en soutien au peuple et au gouvernement de la RDC.
“Après le départ de la Monusco, les agences, Fonds et Programmes de l’ONU poursuivront leur appui, selon leur mandat respectif”, a expliqué Bintou Keïta.
Cependant, a-t-elle conclu, la responsabilité en matière de protection des civils et de sécurité sera exclusivement celle du gouvernement
congolais.
Roger KAKULIRAHI