Kinshasa, 07 mars 2024- Le Gynécologue congolais, Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018 et candidat malheureux à la dernière présidentielle de décembre 2023, s’est exprimé par rapport à la situation sécuritaire précaire à l’Est de la RDC, avec la guerre d’agression rwandaise, sous le label du M23.
Dans une lettre ouverte adressée depuis mardi 5 mars 2024 aux Etats membres du conseil de sécurité des Nations-Unies, le docteur Denis Mukwege retrace le tableau sobre de la situation à l’Est du pays de Félix Tshisekedi. Il rappelle le fait que la guerre d’agression que subit la RDC viole les principes d’intégrité et la souveraineté du pays et risque d’embraser toute la sous-région des Grands lacs africains, si rien n’est fait.
Suite à ce tableau sombre qui ne cesse de faire gonfler le nombre des déplacés, Denis Mukwege a saisi cette occasion pour demander au Conseil de sécurité de l’ONU de suspendre et revoir le plan conjoint du retrait de la MONUSCO de la RDC.
En outre, il appelle à la reconfiguration du mandat et de la présence de la MONUSCO pour réunir les conditions propices à un retrait responsable, car estime-t-il, “le retrait précipité des forces d’intervention de la MONUSCO, risque de laisser un vide sécuritaire extrêmement dangereux pour l’existence même de la RDC et désastreux pour la protection des civils et la stabilité m’étant en péril l’héritage de 25 ans de la présence du département du maintien de la paix des Nations-Unies en RDC”.
Dans le même document, le prix Nobel de paix 2018 a déploré les violations massives des droits humains et du droit international humanitaire qui accompagnent la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Il s’agit entre autres, des recrutements des enfants dans les groupes armés, des cas des violences sexuelles et autres commissions des crimes internationaux.
Roger KAKULIRAHI