Goma, 11 mars 2024- La société civile forces vives du Nord-Kivu se dit sidérer par les replis stratégiques intempestifs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) face aux avancées du M23 soutenus par l’armée rwandaise.
Dans un communiqué de presse rendu public lundi 11 mars, cette structure citoyenne regrette que l’armée congolaise n’attend que les attaques de l’ennemi. Selon elle, ces tactiques militaires décriées laisseraient sentir l’odeur d’une complicité interne au sein de l’armée loyaliste et des institutions de la RDC.
“Les tactiques décrites se caractérisent sur terrain par l’observance d’un cessez-le-feu par les FARDC qui n’attendent qu’à être attaquées pour répondre et si par malheur l’ennemi prenait de l’ascendance sur l’armée loyaliste, cette dernière n’a d’autre alternative que d’appliquer le repli strategique définitif. C’est-à-dire qu’une fois une entité passe aux mains des terroristes du M23-RDF, les initiatives pour récupérer peinent à suivre et cela depuis la prise de Runyonyi et de Chanzu en 2022”, souligne la societé civile du Nord-Kivu.
En outre, cette structure citoyenne regrette que malgré l’augmentation des équipements militaires et des hommes des troupes rien ne change sur terrain et la situation sécuritaire se détériore de plus en plus.
Pour ce faire, la société civile appelle le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi à dépêcher urgemment le vice-premier ministre, ministre de la défense nationale et le chef d’Etat major général des FARDC avec pour mission et de résider au Nord-Kivu jusqu’à la libération totale de toutes les agglomérations sous contrôle des rebelles du M23.
Elle insiste pour qu’il y ait mobilisation des services de renseignement à identifier tous les officiers et agents des institutions de la République complices du M23-RDF et les déférer devant la justice pour des sanctions pédagogiques.
Magloire TSONGO