Nord-Kivu, le 15 mars 2024- Au moins 20.000 déplacés de guerre fuyant des atrocités des terroristes du M23 dans plusieurs villages de la chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru, qui ont pris refuge dans la commune de Kanyabayonga, dans le Grand-Nord du Nord-Kivu. Cette statistique a été livrée au début de la semaine en cours par le comité du mouvement des déplacés à Kanyabayonga, dans le Lubero.
Selon les mêmes sources, ces déplacés passent nuit à la belle étoile à la merci des intempéries. D’autres encore vivent dans des salles de classes dans différentes écoles situées dans cette cité.
Richard Paluku Muvunga, sous Proved de la sous division de l’EPST Kirumba, qui a fait une ronde au début de la semaine, dans le cercle scolaire Kanyabayonga, a fait savoir que, cette situation impacte négativement sur le bon déroulement des activités scolaires.
Amani Shabani, l’un des déplacés rencontré dans la cour de la commune de Kanyabayonga, vivant dans une petite Bâche, installée dans un véhicule, craint une probable épidémie chez les déplacés.
“Demain, la diarrhée va nous attaquer ici, il n’y a pas a faire, j’ai six petit fils, ma femme et ma mère nous passons nuit dans cette petite bâche. Nous avons passé trois jours en cours de route pour arriver ici. Nous voulons que les bonnes volontés nous viennent en aide”, a-t-il regretté.
D’autres déplacés vivent dans des conditions similaires à l’église catholique de la place. Ces derniers redoutent aussi une probable épidémie du fait qu’ils ne sont pas en mesure de trouver même de l’eau potable à boire.
Le chef de la localité Kishishe, aussi en déplacement à Kanyabayonga, qui partage les même difficultés avec ses administrés, invite les autorités à vite agir.
“Nous craignons des maladies épidémiologiques qui peuvent attaqué les déplacés. D’ailleurs, il y a certains qui sont déjà atteint par la diarrhée. Nous appelons le gouvernement et ses partenaires a vite intervenir”, a indiqué le chef Shamuko Gédéon, à dépêche.cd.
Les affrontements entre M23 et FARDC, se poursuivent sur terrain. Certaines localités sont encore passées entre des mains de ces terroristes la semaine dernière. Les forces armées congolaises (FARDC) avec ses partenaires tentent toujours de repousser ces assaillants.
Roger KAKULIRAHI