Beni, 20 mars 2024- Les déplacés fuyant des atrocités commis par des terroristes M23 et les affrontements entre ces derniers et les forces armées congolaises vivant dans la commune rurale de Kanyabayonga au Sud du territoire de Lubero, à la limite avec le territoire de Rutshuru, vivent dans des conditions difficiles dans leur milieu de refuge.
Selon le bourgmestre de la commune de Kanyabayonga, ils sont plus de 15.000 ménages des déplacés qui vivent dans des familles d’accueil dans son entité. Selon lui, des familles d’accueil ne sont plus en mesure de prendre en charge ces déplacés, chose qui rend de plus en plus difficile la vie. C’est d’ailleurs suite à la précarité de la vie qu’au moins cinq (5) cas de décès ont déjà été notifiés en l’espace de moins de 3 semaines.
Des personnes décédées meurent suite à la famine dans leur site de cantonnement et des familles d’accueil. Chrisostome Fitiri qui déplore la mort de ces sinistrés, demande au gouvernement congolais et aux personnes de bonne volonté, de venir à la rescousse de ces vulnérables.
“Pour le moment, nous sommes a plus de 15.000 ménages. Depuis que les déplacés sont là nous avons déjà enregistré 5 cas de décès suite aux mauvaises conditions de vie. Les familles d’accueil ont des difficultés pour prendre en charge ces déplacés étant donné que les cultivateurs n’accèdent toujours pas a leur champs situés à proximité du Parc national des Virunga. Le gouvernement est entrain d’assister les déplacés cependant la quantité qui leur est offerte ne peut pas couvrir les deux bouts du mois”, a déclaré Chrisostome Fitiri, à la presse locale à Kanyabayonga.
Disons que c’est depuis le début du mois de mars que la commune rurale de Kanyabayonga, a connu un afflux des déplacés. C’était après des effrontéments du côté de Nyanzale, Kibirizi et environs dans la Chefferie de Bwito.
Roger KAKULIRAHI