Kinshasa, 25 mars 2024 : Charles Nginduyabu Mwela, un entrepreneur congolais, lance le projet avicole de son Entreprise Luluabourg Group à Kinshasa, avec son produit phare « Soso ya bomoyi ». Il cherche à offrir aux ménagères une viande de qualité à un prix abordable, tout en leur faisant économiser du temps en évitant les tâches fastidieuses avant la cuisson.
Le PDG de Luluabourg Group s’est confié à la rédaction de dépêche.cd ce lundi 25 mars depuis son bureau à Lingwala, où il a présenté le nouveau produit qui sera bientôt disponible à Kinshasa.
Cependant l’idée derrière ce projet est de garantir la sécurité alimentaire des congolais en leur offrant la possibilité de consommer de la volaille bio, sans formol et prêt à la cuisson. De plus, cela vise à créer des emplois et une chaîne de valeur pour freiner la fuite des capitaux liée à l’industrie avicole en RDC.
Pour y parvenir, Soso ya Bomoyi ne sera pas l’exclusivité de sa propre ferme, mais le groupe va collaborer avec d’autres éleveurs pour s’approvisionner en volaille et faciliter la distribution rapide de leurs produits à des prix compétitifs et aussi s’approvisionner en alimentation pour les poulets. Avec une équipe de cinq (5) employés, dont deux (2) femmes et trois (3) hommes, le PDG affirme pouvoir vendre mille poulets en une journée de vente. Ils offriront la livraison pour ceux qui ne peuvent se rendre sur place, et abattront les poulets sur demande, pour ceux souhaitant observer le processus de traitement.
D’après les résultats d’une enquête menée auprès d’une centaine de ménagères, il a été confirmé que la plupart préfèrent les poulets congelés aux poulets de chair frais, en raison du temps nécessaire pour les préparer et les cuire. Du déplumage à la cuisson, cela peut prendre jusqu’à 2 ou même 3 heures. C’est pourquoi l’entreprise propose Soso ya bomoyi.
“Avec une population d’environ 17 millions d’habitants, Kinshasa compte environ 5 millions de consommateurs de volaille. Nous cherchons à convertir au moins un million de ces consommateurs en fidèles en proposant du poulet Bio comme une alternative”, confirme le PDG.
Quant à la question de la gestion des déchets, les plumes de poulet récupérées après l’abattage seront recyclées car souvent utilisées pour fabriquer des vêtements isolants, tandis que les déchets organiques seront utilisés pour produire de la nourriture pour les poissons et du composte.
Toutefois, cet entrepreneur se trouve confronté à un obstacle majeur, qui est le manque d’opportunités de prêt agricole en RDC. Il demande aux autorités d’intervenir sur cette question, car pour réussir à produire en grande quantité, il est crucial d’avoir un accès facile à un financement conséquent pour répondre aux besoins financiers rapidement.
Marie-Thérèse KABUYA