Kinshasa, 26 mars 2024- Le vice premier ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula a rassuré lundi 25 mars, au cours d’un briefing presse aux côtés de son collègue de la communication Patrick Muyaya que les localités conquises dans la partie Est du pays par M23, force supplétive du Rwanda, seront totalement reprises.
“On résiste, on se bat. Nous avons à faire à une armée classique. C’est pas moi qui le dit, c’est le SG des Nations Unis, Guteress qui le dit, il y a deux ans, c’est la Monusco qui le dit. Donc l’affaire du M23 qui conquiert le territoire, c’est le Rwanda et nous le reprenons et nous le reprendrons, soyez sûrs et certains, si vous n’êtes pas sûrs alors ne vous appelez pas congolais”, a déclaré le VPM Lutundula.
Il accuse, par ailleurs, le Rwanda d’être parmi les premiers instigateurs qui actionnent à tout moment la déstabilisation de forces de défense congolaise à chaque fois que le pays se lance dans l’option de se doter d’une véritable armée.
“On n’a pas eu de temps pour construire notre armée et beaucoup de congolais oublient ça. Le Président arrive au moment où il commence à changer le leadership dans l’armée, la perturbation vient. Il faut déstabiliser tout pour que ce pays ne puisse pas avoir le temps de former l’armée. C’est la situation qui est la nôtre”, a-t-il fait remarquer.
Ce, avant de noter que cette réalité commence à devenir cycle soit après 5 ou 6 ans avec la naissance des groupes armés venus de pays voisins.
Satisfecit de l’action diplomatique
Dans un autre registre, le VPM des affaires étrangères a loué la diplomatie agissante de la RDC face à cette agression rwandaise. Il a notamment fait allusion à la levée de l’embargo sur les armes qui permet à l’armée de résister face à l’ennemi. Aussi, la reconnaissance par des Etats et les organisations internationales de l’implication complice du Rwanda mais aussi les agitations du président Paul Kagame.
Au-delà de ce front, Christophe Lutundula appelle la population à l’unité et à la solidarité afin de parvenir au bout des envahisseurs des ressources naturelles de la RDC.
Cédric BEYA