Kinshasa, 11 avril 2024- Dans une dénonciation adressée jeudi 11 avril, au Chef de l’État, dont une copie a été consultée par Dépêche.cd, le programme multisectoriel sectoriel et de vulgarisation (PMVS) révèle que l’Office National d’identification de la Population (ONIP) est devenu un service réceptacle de scène théâtrale. A l’en croire, c’est depuis la suspension de son directeur général Richard Ilunga l’année passée.
Menant cette démarche, dite de contrôle citoyen en vertue de l’article 67 de la Constitution, le PMVS soutient que l’incompétence du DG ai en place Stanislas Kenza, au sein de ce service purement technique, est à la base de l’inactivité de plusieurs agents.
“Monsieur le Directeur Général en intérim fait de cette société un cybercafé où il est le seul dirigeant qui oriente le travail de saisie et d’imprimerie”, lit-on dans cette dénonciation.
Ce dernier est également accusé d’avoir rabattu le salaire des agents tout en excellent notamment dans le népotisme, clientélisme et favoritisme.
“Certains pères de familles se retrouvent sans salaire parce que non seulement il aurait engagé des nouvelles têtes, mais aussi il aurait augmenté les salaires de ses adeptes tout en s’opposant aux dernières directives données par le chef de l’Etat, interdisant des recrutements dans des entreprises publiques et tout autre mouvement. Il aurait menacé les collègues syndicalistes qui ont essayé de manifester en faveur des autres”, révèle le PMVS.
Il est également soupçonné d’une tentative de détournement de fonds d’un compte lié aux opérations d’identification et octroi des cartes.
“Ce compte avait deux signatures (la sienne et celle de Mme la DGA), mais en decembre de l’année passée lorsque le gouvernement a décidé de verser un montant pour l’avance des opérations, ce dernier a non seulement pas voulu aviser la DGA mais il a ouvert un compte parallèle à la Sofibanque pour y mettre ce montant, n’est-ce pas une tentative de détournement?” s’interroge-t-il.
Ce faisant, le PMVS promet d’éventrer le boa le 16 avril prochain au cours d’une conférence de presse pour dénoncer ce mandataire qui dit-il, met en péril le mandat et le vision du Chef de l’Etat jusqu’à vouloir lui faire revivre “les erreurs du passé”.
Cédric BEYA