Goma, 12 Avril 2024- La ville touristique de Goma, au Nord-Kivu, est loin d’être pacifiée malgré les mesures des autorités de l’etat de siège, visant à ramener la paix dans cette partie de la République Démocratique du Congo (RDC).
Pour preuve, deux corps sans vie ont été découverts la matinée de vendredi 12 avril 2024 au quartier Kyeshero. Selon les habitants de la zone, les deux corps de deux jeunes du sexe masculin gisent sur le sol derrière la cathédrale de l’église catholique, en cours de construction.
Selon Moïse Akili, Président du conseil local de la jeunesse du quartier Kyeshero, les victimes ont été tués avant d’être jetés par leurs bourreaux.
“On ne sait pas encore les mobiles de cet incident et on ne sait pas qui ont fait cet acte. La situation sécuritaire est devenue très compliquée à tel point que nous appelons les autorités à leurs responsabilités. La ville de Goma est devenue très surmilitarisée où on ne sait pas qui fait quoi dans la ville. Tout le monde est devenu maître et à chaque moment il y a des incidents et des braquages”, regrette-il.
En colère, cet acteur de la société civile interpelle la conscience des autorités de l’état de siège.
Ce nouveau pic de violence intervient 48 heures après le braquage d’un véhicule en plein coeur de la capitale du Nord-Kivu. Lors de cette opération, 7 personnes ont trouvé la mort aux côtés de plusieurs autres blessées. Peu avant, un militaire FARDC a tiré sur trois jeunes au quartier Majengo, cette fois au Nord de la ville. Ce qui ramène le bilan à 12 morts en l’espace de trois jours sur l’ensemble de la ville de Goma.
Magloire TSONGO