Kinshasa, 18 avril 2024- La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a échangé, ce jeudi 18 avril 2024, avec Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Droits Humains, en visite officielle de quatre jours en RDC, conduit par Bintou Keïta, cheffe de la Monusco et accompagné du ministre des droits humains, Fabrice Puela.
Leurs discussions ont porté sur la question humanitaire de plus en plus précaire en République Démocratique du Congo plus particulièrement dans sa partie orientale de suite des affrontements entre l’armée congolaise et les M23.
Au cours de cet entretien, ce Haut fonctionnaire des Nations Unies a fait part à la nouvelle patronne de la Primature de son récent voyage effectué à l’est de la RDC où la situation sécuritaire demeure de plus en plus préoccupante.
Pour faire face à ces défis humanitaires, Volker Türk a souhaité une collaboration étroite avec la nouvelle Première Ministre.
“J’étais ravi de rencontrer la nouvelle Première Ministre de la RDC et avec tous les défis que le pays a actuellement. C’est clair que les questions des droits humains doivent être la hauteur de l’attente du gouvernement. La situation humanitaire surtout dans l’Est est précaire à cause de l’insécurité, à cause de ces vagues de déplacements, de la violence et des conflits. C’est crucial que l’Administration et les Nations Unies continuent à avoir une collaboration étroite pour faire face à ces défis humanitaires et autres. Ce qui se passe dans l’Est doit attirer l’attention Internationale. On va continuer à faire le plaidoyer surtout du point de vue des droits humains des personnes affectées pour qu’on trouve une solution à cela”, a-t-il indiqué.
Pour rappel, c’est à l’invitation du gouvernement congolais que Volker Türk séjourne à Kinshasa.
Sur place, il s’est entretenu avec le Président Félix-Antoine Tshisekedi, quelques membres du Gouvernement, la société civile ainsi que la presse congolaise.
De décembre 2023 à mars 2024, la MONUSCO a enregistré 597 atteintes à la sécurité dans les provinces d’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, faisant 531 victimes civiles, dont 97 femmes et 34 enfants.