Kinshasa, 24 avril 2024- Au sein de la société Orange règne licenciements abusifs, discrimination et maltraitances des agents. Cette dénonciation a été faite par le Programme multisectoriel de vulgarisation et sensibilisation, PMVS en sigle.
Son coordonnateur regrette que la correspondance adressée à l’inspection générale du travail pour dénoncer ces faits n’a pas été réceptionné.
“Notre secrétaire est descendu pour déposer notre correspondance à l’inspection générale du travail. Mais curieusement, les agents trouvés sur place après lecture du document, ont prétendu qu’aujourd’hui ils ne réceptionnent pas le document pourtant nous sommes un jour ouvrable. Et notre secrétaire est arrivé sur le lieu aux heures du travail”, a-t-il fustigé.
Dans cette correspondance également adressée au président du Conseil national de sécurité dont une copie a été transmise à l’autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC), le PMVS accuse le directeur général de la société Orange, qui est en fin mandat, de procéder aux licenciements abusifs, discriminations et maltraitance des agents en violation des lois du pays sur le droit de l’homme.
“Cette société est devenue une sorte de vaste prairie où règne la terreur et calvaire extraordinaire; un spectacle theatral inoui, donnant à la société une image d’une société privée (pour ne pas dire un empire) dont le seul maitre est de l’actuel Directeur Général”, lit-on dans cette correspondance.
Le PMVS qui dit détenir la liste des victimes de cette “dérive dictoriale” qui règne au sein de l’entreprise française, attend l’ouverture d’une enquête par les autorités compétentes, et menace de lancer des actions de grande envergure dans les prochains jours.
“Monsieur l’Inspecteur Général, plusieurs Directeurs Généraux des sociétés étrangères en RDC font souffrir les congolais et veulent faire revivre au chef de l’Etat les erreurs du passé en ne respectant pas son mot d’ordre et sa vision pour le redressement de notre pays. Etant le régulateur et garant de droit des tout travailleur, nous sollicitons de votre part, l’initiation d’une enquête ou des actions disciplinaires. Nous serons tenu d’organiser une conférence de presse et saisir les instances compétentes pour que les auteurs de ses genres d’activités, répondent de leurs actes. Le PMVS sera ravi d’entendre que Monsieur Cheick est poursuivi pour maltraitance, discrimination à l’encontre des agents congolais, violation flagrante du code de travail et de bonne conduite, trafic d’influence, intimidation, car nous avons tenue une séance de travail de 3 jours avec tous les agents victimes de cette situation, un collectif a été mis en place pour faire respecter les lois du pays”, lit-on dans cette correspondance.
Par ailleurs, le PMVS fait savoir qu’il compte animé une conférence de presse le 27 de ce mois ainsi que des sit-in et d’autres formes de protestations que la loi met en sa disposition.
Ce n’est pas une première alerte sur la maltraitance des agents au sein des entreprises étrangères en République démocratique du Congo. Plusieurs cas similaires ont été rapportés dans des entreprises indo-pakistanais et chinoise.
La rédaction