Beni, 25 Avril 2024- Les inspecteurs de la province éducationnelle de l’EPST Nord-Kivu II, oeuvrant en ville de Beni ont échangé, mercredi 24 avril 2024, avec le maire de la ville, le commissaire Supérieur Principale Nyofondo Tekodal Jacob.
Dans leur mémorandum déposé à l’autorité urbaine, ces inspecteurs ont alerté l’opinion nationale sur le retard enregistré dans les préparatifs des épreuves de l’examen d’Etat 2024. Cette situation est consécutive à la confusion autour de l’exemption ou non des élèves finalistes du secondaire au Nord-Kivu, de tout paiement des frais de participation.
Réunis au sein de leur syndicat, des inspecteurs ont exprimé leur ras-le-bol face. Ces derniers ont, pour ce faire, demandé au ministre de fixer l’opinion via une déclaration officielle sur le paiement ou non des frais de participation des élèves aux épreuves d’Exetat 2024. Ils ont, par ailleurs, réclamé des garanties pour la tenue effective de ces épreuves nationales.
Disons que cette année, la controverse a pris une tournure particulière dans la province du Nord-Kivu, en proie à l’insécurité après la sortie médiatique des certains députés, qui ont annoncé avoir fait des plaidoyers pour que la participation soit gratuite aux épreuves pour tout les élèves finalistes. Une promesse qui est pour le moment difficile à a prendre en compte étant donné qu’aucune communication officielle n’a jamais été faite.
Le gouvernement congolais débloque enfin les fonds
Après plusieurs jours de suspens autour des frais de participation aux épreuves d’Exetat édition 2024, le gouvernement congolais a débloqué les fonds destinés au paiement de ces frais de participation des élèves finalistes de la région. La révélation est faite par le député nationale Kambale Musavuli Vaghumawa Eli, élu du territoire de Beni, qui a suivi de près cette affaire depuis plusieurs jours.
“Aujourd’hui je viens vous confirmer que ces fonds ont été débloqués, c’est donc une histoire clôturée. Je viens aussi dire aux inspecteurs qui essayent de semer de la panique dans l’organisation de l’examen d’État, que le fait de contester un ordre d’une autorité, c’est une rébellion. Il n’ont qu’en se frotter les mains et se réjouir. Ils doivent restituer l’argent qu’ils ont déjà perçu dès ce lundi. On ne peut pas accepter que lorsque le gouvernement prend en charge les frais qu’ils ait des inspecteurs qui vont s’insurger contre cette mesure qui soulage la population qui est menacée par la guerre. Les fonds ont été débloqués et je réaffirme qu’aucun élève ne paiera les 100 milles francs exigés. Vous savez, il y a eu trop des dires, mais en date du 1er Avril j’avais personnellement saisi le premier ministre et le chef de l’État par rapport à cette situation pour que les frais soient prise en charge. C’est un ouf de soulagement même si pardessus tout nous voulons la paix”.
Des élèves demandent une communication officielle
La coordination des comités des élèves du territoire de Beni (COCET) a aussi brisé le silence face à cette question. Dans une déclaration faite à Oicha, mercredi 24 avril, cette structure a exigé l’officialisation de la décision déjà annoncée via un document administratif de la gratuité de participation aux examens d’Etat édition 2024 sur toute l’étendue de la province du Nord Kivu.
George Vagheni, président de cette structure a, en outre, déploré l’attitude de certains chefs d’établissement qui menacent les finalistes qui n’ont pas encore versé les frais de participation à ces épreuves. Pour lui, les préfets devront attendre la réponse officielle en lieu et place de bousculer les candidats aux épreuves nationales.
“Nous comme élève du territoire de Beni, regrettons le fait que les autorités compétentes prennent des décisions qu’elles ont du mal à mettre en pratique. Il y a pas longtemps, nos députés ont annoncé la gratuité de la participation a l’EXETAT. Comme coordination des élèves nous nous posons des questions sur cette situation. Nous demandons à notre gouvernement de tout mettre en œuvre pour officialiser cette décision. Nous avons écrit des lettres aux autorités, à Goma et Kinshasa. Nous voulons une réponse officielle et nous souhaitons que les parents ne puissent pas payer car la situation est précaire ici chez nous. Les parents n’ont pas des moyens suite à l’insécurité qui est vécue dans la région”, a-t-il déclaré à la presse.
Jusque-là aucune communication officielle n’a été faite par des autorités chargées de cette question à l’EPST à part les communications de certains députés de la région. Pour le moment, les inspecteurs qui ont déclaré attendre une communication officielle ont exprimé des craintes à l’organisation de ces épreuves nationales suite au manque des moyens.
Roger KAKULIRAHI