Kinshasa, 28 avril 2024- Le Cardinal Fridolin Ambongo fait l’objet d’une information judiciaire sur instruction du Procureur général près la Cour de cassation.
A travers une correspondance adressée au procureur général près la cour d’Appel de Kinshasa/Matete, consultée par Dépêche.cd, cette autorité judiciaire fait remarque que le prélat catholique développe depuis un certain temps un comportement séditieux entraînant des faits infractionnels.
“Depuis belle lurette, il s’observe dans les comportements de Monseigneur Fridolin AMBONGO, Archevêque Catholique Métropolitain de l’Archidiocèse de Kinshasa, au moment où le pays fait face à la guerre dans sa partie orientale, une constance des propos séditieux tenus lors des points de presse, interviews et autres sermons, de nature à décourager les militaires des forces armées de la République qui combattent au front, mais aussi incitatifs à la maltraitance par les rebelles et autres envahisseurs des populations locales déjà meurtries par autant d’années de destabilisation”, lit-on dans ce document.
A lui de souligner que cette autorité eucharistique a, par le passé décliné une invitation lui adresser afin de se présenter à son office.
“Invité à mon office par ma lettre n 1735/D 037/2079/PGCCAS/SEC/2024 du 22 avril 2024 qui fut réceptionnée à son centre de résidence par les services du secrétariat de l’Archidiocèse de Kinshasa pour un échange en date du 25 avril 2024 autour de certains dossiers en instruction à mon office, Monseigneur le Cardinal Fridolin AMBONGO a décliné l’invitation”, révèle le PG près la Cour de cassation.
Ainsi, le PG près la cour de cassation indique que le comportement du cardinal, a travers ses interventions s’apparente à des faux bruit mais aussi à l’incitation à la révolte.
“Devant l’évidence de ces comportements qui s’analysent en faits infractionnels, envers et contre la Patrie, son peuple et ses dirigeants et qui mettent à mal les lois de la République, je vous ordonne d’ouvrir une information judiciaire à charge du prélat susvisé qui violente délibérément les consciences et semble trouver un plaisir, à travers ces faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines”.
Ce faisant, il met en garde les personnes qui ont la charge de cette instruction en martelant que “agir autrement s’analysera en déni de justice de votre part et votre inactivisme sera considéré comme un fait de complicité avec les faits répréhensibles évoqués ci-avant”.
Il convient de noter que le Cardinal Ambongo ne cesse de critiquer la gestion de la res publica par les autorités en place.
Cédric BEYA