Kinshasa, 6 mai 2024- Le député national Constant Mutamba est dépité du silence et de l’inaction de la Cour Pénale Internationale (CPI) face aux atrocités et inhumanité depuis des décennies dans la partie Orientale de la RDC.
Il a fait savoir son indignation dans sa troisième plainte, déposée ce lundi 6 mai, à charge du président rwandais Paul Kagame, Corneille Nangaa ainsi que leurs complices qu’il accuse des principaux auteurs des crimes des guerres, crimes contre l’humanité et crimes d’agression.
“Cette attitude de la CPI taraude sa crédibilité vis-à-vis des Etats parties et de leurs citoyens. Sinon, A quoi sert-elle réellement ? J’ai plusieurs fois saisi votre office à travers des plaintes et dénonciations, par lesquelles j’ai requis votre diligence, avec des preuves documentées à l’appui, à activer des actions judiciaires fortes à charge des auteurs de ces crimes internationaux mieux identifiés en concerne; mais votre silence me laisse toujours perplexe. Devons-nous conclure que la Cour Pénale Internationale est sous le dicktat de grandes puissances internationales et des multinationales à qui profitent les guerres à répétition dans la partie Est de la RDC, riche en minerais stratégiques recherchés à travers le monde? La CPI est-elle devenue complice des minerais de sang exploités à l’Est de la RDC par l’armée rwandaise, sous le commandement de son commandant suprême Monsieur Paul KAGAME ?”, s’est interrogé l’élu de Lubao.
Dans ce même document, le député national révèle le dernier forfait commis par ces accusés notamment le bombardement du camp de déplacés du Munganga , à Goma.
“En effet, l’avancée récente des forces armées du Rwanda et du mouvement terroriste AFC-M23 dans la partie orientale de la RDC a participé à l’accroissement du nombre des déplacés internes à plus de 2,5 millions de personnes, cantonnés dans des camps de déplacés. Le matin du 3 mai 2024, les forces armées rwandaises ont largué des bombardements au camp des déplacés de Mugunga, non loin de Goma, ayant occasionné la mort de plus de 35 civils innocents enfants, hommes, et femmes, sous le silence de la communauté internationale”.
Ce, tout en rappelant que ces actes ignobles, constituent ni plus ni moins des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, réprimés par le statut de Rome, dont relève la Cour Pénale Internationale.
Cédric BEYA