Bunia, le 11 mai 2024- Depuis son instauration en Ituri et au Nord-kivu, deux provinces de l’Est de la République démocratique menacées par l’insécurité, l’état de siège instauré par le président Félix Tshisekedi, a totalisé trois ans depuis le lundi 06 mai 2024.
Devant la presse locale le vendredi 10 mai dernier pour évaluer et présenter ses réalisations en tant que commandant des opérations et chef de l’exécutif provincial en Ituri, le gouverneur militaire Luboya NKashama Johnny dit avoir fait l’essentiel.
Ce dernier évalue à 60% ses réalisations. Cependant, il évoque l’insuffisance du personnel pour éradiquer complètement les conflits armés dans cette partie du pays.
“Sur le plan sécuritaire, nous avons travaillé sur le plan de l’approche non militaire, c’est à dire les solutions durables nous avons commencé avec les dialogues et autres, mais aujourd’hui les gens sont retourné chez eux ”, a-t-il dit.
Et d’ajouter, “Les réalisations en termes de pourcentage, je pense qu’aujourd’hui je peux dire 60%,et s’ils acceptent 60% je dirai ok,parce qu’il me reste que le personnel pour aller en finir avec ceux-là qui ne vont pas rendre les armes”.
Par ailleurs, le lieutenant général Luboya NKashama pense que, loin des différentes approches déjà menées,la réconciliation des communautés ituriennes s’avère indispensable.
“Si on devait faire seulement le cimetière des militaires ici,je suis sûr que vous seriez déjà réconciliés parce que vous avez de doute. Ça fait très mal de voir les militaires qui ont perdu la vie ici,il y en a tellement. Ça je peux vous le dire et ne pensez pas que les populations qui meurent si on va faire la comparaison que le chiffre est tellement différent, non. En tout cas, depuis trois ans que je suis ici, si on ose compter le nombre de militaires qui sont morts, non ça je ne peux pas dire, c’était vraiment des vaillants monsieurs, réconciliez-vous,car aucune communauté ne chassera une autre de cette province”, a-t-il insisté.
Signalons qu’en Ituri, les avis sur l’état de siège restent toujours partagés, certains parlent d’un échec total et continuent à réclamer sa levée, d’autres par contre se réjouissent de la réalisation, vu les avancées sur terrain notamment le calme observé,le infrastructures, l’ouverture de certaines routes jadis infrequentables,le retour des civils dans certains villages.
Denis MUNGURIEK AN