Kinshasa, 14 mai 2024- Des organisations et acteurs de la société civile ont échangé, mardi 14 mai, à Kinshasa, sur la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est de la RDC ayant comme incidence négative sur l’exploitation et le commerce illicite des minerais.
De ces échanges, ils révèlent que malgré la ferme décision du gouvernement de remettre de l’ordre dans ce secteur, le Rwanda s’est au contraire, révélé plus cruel avec des attaques et violations à répétitions.
Ils regrettent que depuis plus de deux décennies, l’Est de la RDC est le théâtre des guerres à répétition, lesquelles sans aucun doute, sont motivées par l’accès aux minerais dans cette partie du territoire national ayant de répercussions graves sur les violations massives de droits de l’homme (viols, tueries, massacres, etc.) et du droit international humanitaire.
A eux de déplorer que ces faits sont notamment causés en dépit de l’existence des mécanismes internationaux et régionaux réglementant la traçabilité et la certification des minéraux dans le but d’éliminer le soutien aux forces armées qui alimentent ou prolongent les conflits, et qui, par ailleurs, commettent de graves violations des droits de la personne.
“Il convient malheureusement de signaler que tous ces mécanismes souffrent du non-respect de leur applicabilité sur terrain par certaines parties prenantes, tel est le cas qui se vit dans le territoire de Masisi plus particulièrement à Rubaya où en dépit du retrait du permis d’exploitation 4731 par larrêté ministériel N° 00222/CAB/MINES/01/2023 du 14 juin 2023, une exploitation minière artisanale illicite continue à s’y réaliser, en violation des normes reconnues mondialement. Cette situation s’est plus aggravée, lorsque le Gouvernement de la RDC à travers la Ministre des mines a pris la ferme décision de retirer le permis d’exploitation sur les périmètres du site de Rubaya afin de remettre de l’ordre sur ce site minier, du reste que nous saluons et c’est cela qui avait occasionné les attaques répétées du Rwanda sur ces sites pour occuper les mines”, dénoncent-ils.
Pour ce faire, ils recommandent au gouvernement de ne ménager aucun effort pour user de tous les mécanismes juridiques internationaux et régionaux en vue de recouvrer ses droits face à cette injustice criante dont notre pays souffre ; De restaurer pleinement ‘l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national et de rendre attractif les villes de l’Est en matière de négoce des minerais (3T).
Tandis à leurs partenaires, ils demandent d’exiger aux états membres de la CIRGL de respecter leurs engagements face aux mécanismes internationaux et régionaux auxquels ils ont souscrit, le cas échéant, appliquer le régime des sanctions aux récalcitrants.
Aux consommateurs finaux des produits miniers d’éviter l’hypocrisie dans l’achat, l’approvisionnement et la consommation des minerais dits minerais de sang.
Quant aux organisations de la société civile, ils les invitent d’user de tous les mécanismes pour dénoncer toutes les injustices observées et les violations massives des droits de l’homme enregistrées face à l’exploitation et le commerce illicite des minerais.
Cédric BEYA