Kinshasa, 20 juin 2024- Les violons ne s’accordent pas au sein de l’Opposition congolaise à propos de la désignation du porte parole de cette sphère politique.
Des divergences ressortent parmi les quatre leaders de l’Opposition sur cette question qui pourrait effectivement porter corps au cours de cette 4e législature.
D’un côté Moïse Katumbi et Matata Ponyo qui se trouvent avec des députés à l’Assemblée nationale sont favorables de composer pour ce poste. De l’autre côté, Martin Fayulu et Delly Sessanga se retrouvant sans élu dans les institutions ont rejeté cette option.
Le premier bloc étant pour estime que le temps est venu de doter à la RDC d’une opposition structurée avec un porte parole conformément aux lois de la République. Ainsi, LGG et Ensemble pour la République se sont liguées pour élaborer ensemble le règlement intérieur de l’opposition politique.
Les deux formations politiques contre notamment le parti Envol de Delly Sessanga motive son refus pour ne pas cautionner la crédibilité d’un pouvoir issu de la fraude.
“Pour Envol, la situation actuelle du pays, marquée par des contestations électorales et des accusations de fraude, ne permet pas d’envisager une opposition institutionnelle efficace. Dans un contexte où la démocratie semble vaciller et où le respect des principes démocratiques est remis en cause, le parti Envol prône une opposition démocratique en dehors des institutions, refusant de cautionner un pouvoir issu d’une élection contestée”, peut-on lire dans son communiqué de presse.
Le même avis est aussi partagé du côté d’ECide de Martin Fayulu qui a en plus rejeté la main tendue de Moïse Katumbi. Pour eux, ce dernier serait en train de chercher à revenir sur la table du pouvoir avec Félix Tshisekedi.
Cédric BEYA