Kinshasa, 29 juin 2024- Le Parlement de la RDC est appelé à mettre, à défaut des enquêtes judiciaires, une commission parlementaire devant faire lumière sur les accusations de fraude fiscale portées à l’encontre de Jules Alingete, Inspecteur général, Chef de service de l’IGF.
Cette recommandation est faite par le consortium des ONG des droits de l’homme à travers une déclaration faite samedi 29 juin, à l’issue d’une réunion tenue au centre culturel Boboto à Kinshasa.
En plus de cela, ces ONG exigent la démission de Jules Alingete afin de permettre que des enquêtes indépendantes et objectives puissent être menées en toute sérénité. De même, ils appellent les cours et Tribunaux ainsi quà la Cour des comptes de diligenter des enquêtes, au regard de la gravité des accusations portées contre le chef de services de l’IGF.
Par ailleurs, il invite le Président de la République, en sa qualité de Garant du bon fonctionnement des institutions, de prendre en compte les avis qui lui seront communiqués à travers des enquêtes formelles et /informelles ; et le cas échéant, procéder à la révocation de Jules Alingete.
Cette position de ce consortium fait suite à une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, à laquelle, disent-ils, “a mis à jour une collusion entre Jules Alingete et une grande société de la place en vue de frauder le fisc. Cela met en doute sa crédibilité”.
“Des éléments évoqués dans cette même vidéo mettent en évidence les conflits d’intérêt dans lesquels s’enfonce Monsieur Jules ALINGETE, tantôt lanceur d’alerte ayant pour objectif d’empêcher le coulage des recettes, tantôt conseiller des sociétés et d’individus se livrant à ce même coulage des recettes. Dans tous les cas, il en reste lui-même bénéficiaire au détriment du Trésor Public ; Des documents circulant sur la toile ont mis en lumière les activités d’extorsion des fonds auxquelles se livreraient Monsieur Jules Alingete. Il n’est pas impossible que les réfractaires, dans pareils cas, soient jetés en pâture par l’Inspecteur Général des finances, Chef des services”, fait remarquer ce consortium des ONG, dans la déclaration lue par Dieudonné Mushagalusa.
Ainsi pour eux, toutes ces accusations écornent la réputation de Jules Alingete et risquent de porter atteinte à l’image de marque du Chef de l’Etat, d’autant plus l’Inspecteur en Chef est également “soupçonné de complicité de blanchiment des capitaux, infraction à caractère pénal sur le plan international ; surtout qu’il ne cesse de clamer haut et fort qu’il est agent de la Présidence et dépend uniquement du Président de la République”.
Au finish, ils font remarquer que ses méfaits risquent d’accroître le climat de méfiance des investisseurs étrangers vis-à-vis de notre pays.
La rédaction