Kinshasa, 1er juillet 2024- Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a enjoint la Première ministre ainsi que les ministres de la fonction publique, du budget et des finances de lancer des travaux devant aboutir, dans un délai raisonnable, d’une nouvelle politique salariale plus juste, équitable, rationnelle et soutenable de tous les agents publics de l’Etat.
La problématique de la rationalisation du système de rémunération des agents et fonctionnaires de l’Etat a été évoquée au cours du 3e conseil des ministres du 28 vendredi, présidé par le Chef de l’État à son bureau de la cité de l’union africaine.
Il a été fait état, rapporte le compte rendu du porte-parole du gouvernement que la politique de rémunération des agents de l’Etat est déstructurée depuis plusieurs
décennies par des pratiques qui s’éloignent des principes légaux et
règlementaires régissant la rémunération des agents publics de l’Etat, entrainant beaucoup d’injustices devenues profondes et inacceptables.
“En effet, de graves disparités sont constatées entre les différentes
Administrations selon que, dans certains services, les agents sont correctement rémunérés avec salaire et primes tandis que dans d’autres, les primes sont soit
inexistantes ou dérisoires. D’autres agents encore n’ont carrément aucune rémunération, communément appelés “Agents NP” (Non Payés). Ces mêmes inégalités et disparités sont également constatées entre les services centraux à Kinshasa et ceux déconcentrés en Provinces et dans les Entités
territoriales décentralisées”, lit-on dans le compte rendu.
Cette situation, aussi amplifiée par l’existence des grilles barémiques et taux des primes fixés de façon floue et arbitraire par certains gestionnaires publics, impacte négativement la bonne gestion des ressources humaines de l’Etat, empêche la mobilité géographique et interministérielle des fonctionnaires, et fragilise la cohésion sociale au sein de notre appareil administratif.
Préoccupé par cette réalité, le Chef de l’Etat a ainsi engagé le gouvernement a mettre fin à ce système, qui constitue le germe de bien des frustrations
sociales.
Cédric BEYA