Kinshasa, 2 juillet 2024- Devant un parterre des journalistes à son domicile à Kinshasa, le journaliste congolais Mills Tshibangu a démenti les informations selon lesquelles, il aurait fui le pays. Très serein, il révèle avoir annulé son voyage prévu mardi 2 juillet pour l’intérieur du pays afin de répondre à l’invitation de la police judiciaire de Parquet.
“Ici, vous êtes chez moi, je voudrai vous confirmer que je suis bien portant et je n’ai pas fui et je n’ai même pas l’intention de fuir parce que personne ne va me faire fuir de ce pays. Je suis congolais de père et de mère pas malien et les étrangers ne vont pas me faire fuir (….) Au moment où nous parlons de devrait être à l’aéroport de N’djili en train de prendre l’avion pour une destination à l’intérieur du pays”, a-t-il noté
Cependant, il déplore le fait que cette invitation était déjà balancée sur les réseaux sociaux un jour avant sans qu’il ne soit saisi au préalable.
A l’en croire, les personnes qui ont propagé sa prétendue fuite voulaient lui tendre un piège. Il s’étonne également que ces derniers connaissent même les raisons pour lesquelles il est invité alors que, dit-il, l’instruction est secrète.
“C’est-à-dire que les gens qui ont boutiqué cette action, ils auraient dû s’y prendre autrement. Vous aurez dû entendre qu’on m’a arrêté à l’avion ou la DGM m’a débarqué comme on a fait à Nicolas Kazadi. J’ai annulé le vol, je suis là et je vais y répondre. Mes avocats devaient aller ce matin au casier judiciaire pour retirer l’invitation que vous avez vu sur les réseaux sociaux. C’est-à-dire que vous l’avez vu avant qu’il ne m’arrive. C’est vers 9 heures qu’on m’appelle pour me dire qu’un agent du cassier judiciaire est venu déposer l’invitation pendant que l’invitation avait déjà circulé sur les réseaux sociaux et que même les raisons de cette invitation ont été communiquées”.
Selon des voix non officielles, Mills Tshibangu serait accusé d’avoir escroqué d’un homme d’affaires au Katanga. Chose qu’il réfute.
Cependant, il estime que si cette affaire est un chemin détourné après les révélations faites dans son enquête sur la fraude fiscale de l’inspecteur général, chef de service de l’IGF, il serait souhaitable qu’ils se rendent tous devant justice pour que chacun présente ses moyens de défenses.
Cédric BEYA