Kinshasa, 8 juillet 2024- La bataille entre le bureau sortant et le bureau provisoire du Sénat autour de la manipulation des fonds mis à la disposition de cette chambre haute du Parlement va se poursuivre cette fois-ci au niveau l’inspection générale la police judiciaire des parquets et l’inspection générale des finances, (IGF).
A la suite des accusations des uns et des autres sur des présumés détournements, le ministre d’État de la justice Constant Mutamba a officiellement enjoint ces deux services d’enquêter afin de faire lumière sur ce dossier qui laisse l’opinion publique en émoi.
“Son Excellence, monsieur le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux, reste saisi de soupçon de scandale financier qui pèserait sur certains membres de l’ancien bureau du Sénat. Ainsi, il vient d’instruire l’inspecteur général de la police judiciaire des parquets à diligenter en urgence une enquête judiciaire, avec le concours de l’inspection générale des finances, afin d’éclairer la lanterne de la population et d’établir, le cas échéant, les responsabilités des uns et des autres”, lit-on dans un communiqué signé par le directeur de cabinet du ministre d’État de la justice.
Il convient de noter que le bureau sortant que dirigé le révérend Sanguma accuse le bureau d’âge mené par Kinduelo d’avoir détourné environs 3 millions de dollars. Il a même saisi l’IGF pour dénoncer cette dilapidation de fonds devant revenir aux membres du bureau sortant.
Acculé par ces accusations, aussitôt rejeté, le bureau Kinduelo va à son tour brandir des preuves établies lors de la cérémonie de remise et reprise, où il démontre que Sanguma n’a laissé aucun franc dans les caisses de la chambre haute.
Quelques heures plus tard, des photos vont fuiter sur la toile montrant le président et questeure su bureau sortant entre de se partager chacun 750.000 dollars américains. Sur le reçu de la caisse, il est mentionné que cette somme est issue de la rubrique “fonds spécial d’intervention”.
Au regard de cette situation, plusieurs voix se sont également élevées pour exiger au ministre d’étendre cette mission d’enquête sur les deux chambres. C’est notamment le cas de l’activiste de droit de l’homme Jean Claude Katende qui souhaite qu’il soit également établi sur les émoluments des parlementaires afin de permettre à l’opinion d’être fixée sur le montant exact que perçoivent ces représentants du peuple.
Cédric BEYA