Kinshasa , 9 juillet 2024- Alors qu’elle mène des opérations ensemble avec les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), l’armée ougandaise (UPDF) est également épinglée comme l’une des forces des pays impliquée dans la déstabilisation de la partie Est de la RDC.
Une révélation qui n’a pas laissé indifférente la ministre d’État des affaires étrangères. Au cours d’un briefing presse animée avec son collègue de la communication lundi 8 juillet, Thérèse Kayikwamba Wagner s’est dit sidérée de savoir que ce pays soit épinglé non seulement dans le rapport des experts des nations unies mais aussi par des services de la RDC.
“Nous sommes préoccupés par ce rapport, nous sommes aussi préoccupés par des sources de nos propres services qui indiquent aussi des tendances similaires. Je pense que dans le cadre de nos liens qui existent entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda, les liens bilatéraux assez solides que nous avons, nous allons soulever la question à travers le canal diplomatique évidemment, qui est le mien, mais aussi à travers d’autres canaux comme par exemple au niveau de la défense, étant donné qu’à travers l’opération Shuuja, nous avons quand même aussi des forums d’interactions et d’échanges assez fréquents et assez périodiques entre les FARDC et les UPDF. Donc, soyez rassurés que cette question ne nous échappe pas. Nous en sommes conscients et nous sommes consternés aussi par ces rapports et nous allons évidemment saisir cette question”.
Par ailleurs, la patronne des affaires étrangères a clairement expliqué les orientations de la diplomatie qu’elle compte asseoir pour des solutions durables dans l’Est du pays.
“Il s’agit d’une diplomatie qui va être ciblée sur des intervenants clés dans l’Est du Congo en commençant par le pays de la région, mais aussi par les pays membres du conseil de sécurité. Il est important de rappeler que la RDC est un membre dynamique des Nations-Unies”.
Elle a aussi fait allusion aux plaidoyers
“Nous allons aussi accompagner le Chef de l’État avec de plaidoyers en ciblant les organisations internationales et les états membres de ces organisations internationales”.
Dans la même lancée, elle reste convaincu que le processus de Luanda est la meilleure voix pour la sortie de crise.
“Nous allons aussi continuer les efforts diplomatiques dans le cadre du processus de Luanda, processus très important qui devait nous aider à trouver la solution durable à la situation de l’Est du pays”, a-t- fait savoir.
Cette dernière est en quelque sorte une mise au point sur les rumeurs de prétendu dialogue entre Kinshasa et Kigali tout récemment.
“Je peux vous assurer que le processus de Luanda est le seul et unique cadre dans lequel nous allons chercher une solution durable à la guerre dans la partie Est du pays”, a insisté la ministre d’État.
Cédric BEYA