Kinshasa, 11 juillet 2024- Le sénateur Jonas Mukamba a, au cours d’un point de presse tenu, jeudi 11 juillet au Cepas, à Kinshasa, dit-il, en sa qualité de patriarche mais aussi de son histoire personnelle quelque peu lié à l’UDPS et à celle de son fondateur Étienne Tshisekedi pour interpeler certains cadres de ce parti qui se livrent publiquement, souligne-il, à un spectacle désolant et sans gêne depuis la sortie du gouvernement Suminwa mettant ainsi en péril le régime.
Ce faisant, il leur demande de cesser dès ce jour “toutes attaques internes mises sur la place publique, de se comporter en véritables membres mûrs d’un grand Parti car le déchirement interne est le seul de coup de marteau auquel ne survit aucun régime. Qu’ils n’oublient pas que le pouvoir politique est comme le feu, il réchauffe mais quand on s’y approche trop, il brûle. On gère le pouvoir avec le cerveau et non avec le cœur. En politique, c’est le leader qui conduit la masse et non le contraire”, rappelle-t-il.
Par ailleurs, le nonagénaire révèle qu’à côté de la conquête du pouvoir vient toujours la rude épreuve de sa conservation le plus longtemps possible, dont les exigences et les pratiques sont souvent différentes de celles de l’accession.
Ainsi, il indique que les efforts à fournir pour garder longtemps le pouvoir demandent beaucoup plus d’intelligence et sagesse qu’il en fallait pour y accéder.
“Quant à moi, je note que l’UDPS étant la principale force ayant conduit le Président de la République au pouvoir et première force au sein de la coalition gouvernementale et parlementaire, doit garder en tête que sa déstabilisation comme on l’exécute déjà maintenant aura pour conséquence l’éclatement de l’Union Sacrée de la Nation et la fragilisation du Pouvoir du Chef de l’Etat”.
De l’autre côté, le vieux sénateur de cette législature pense que, pour un pays en guerre, l’urgence ne devrait pas être l’implosion du Parti Présidentiel mais plutôt s’occuper de la mobilisation des populations sur l’insécurité qui sévit maintenant à l’EST du pays, tout comme pour le vivre ensemble et l’amélioration des conditions sociales de des populations et non se battre pour des raisons de positionnements personnels qui feront de notre chef de l’Etat la seule victime à moyen terme.
En définitive, il compte solliciter de la Haute Autorité du Parti, l’amabilité de pouvoir sonner la fin de cette malheureuse recréation de son Parti car, fait-il remarquer que c’est Son image en premier qui en sort ternie, sans parler de celle de l’Union Sacrée de la Nation et de tout le peuple congolais qui croit en sa vision.
Il sied de noter que le secrétaire général adjoint de l’UDPS Eteni Longondo appelle à la convocation du congrès pour élire des nouveaux animateurs. Une démarche qui n’est pas acceptée par le secrétaire général Augustin Kabuya.
Cédric BEYA