Goma, 26 juillet 2024- Les États-Unis d’Amérique (USA) ont pris des mesures importantes pour restreindre la liberté de certains leaders des groupes armés, actifs dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué de presse publié, jeudi 25 juillet, Washington dit avoir sanctionné Corneille Nangaa ancien Président de la CENI et leader du mouvement politico-militaire “Alliance Fleuve Congo” (AFC). Le trésor américain lui reproche de s’être engagé dans des efforts visant à populariser l’AFC et à promouvoir son objectif de renverser le gouvernement congolais en collaboration avec le M23, soutenu militairement et financièrement par le Rwanda. Il lui est également reproché des actions qui portent atteinte aux processus de paix et aux institutions de la RDC.
Au moment, les USA ont sanctionné Charles Sematama, déserteur des Forces Armées de la RDC dans la province du Sud-Kivu. Actuellement, il dirige le groupe pro-rwandais « Twiraneho » , actif dans les plateaux de Fizi et Minembwe. Selon Washington, celui-ci est spécialisé dans le recrutement forcé des mineurs et à l’appui du M23.
La troisième personne à être sanctionnée c’est Bertrand Bisimwa, l’un des leaders du Mouvement rebelle du M23 et proche du pouvoir de Kigali. Selon les USA, ce cher rebelle s’est engagé dans les activités de sensibilisation du public au nom du M23 et facilite la mise en place administrative du mouvement rebelle dans les territoires de Masisi, Rutshuru, Nyiragongo et une partie de Lubero, au Nord-Kivu.
Selon l’esprit du communiqué, tous les biens et intérêts dans les biens des rebelles sanctionnés se trouvant sur le terrain américain seront bloqués et doivent être signalés à l’OFAC, du département du trésor américain. Par ailleurs, toutes les entités qui appartiennent directement ou indirectement, individuellement ou globalement, à 50 % ou plus sont également bloquées.
Les actions de Washington arrivent alors qu’il y a eu début du procès du siècle qui cloue Corneille Nangaa et ses complices à la Cour Militaire de Gombe, à Kinshasa. Ceux-ci sont poursuivis pour crimes de guerre et participation aux activités terroristes et trahison.
Magloire TSONGO