Kinshasa, 30 juillet 2024- En séjour dans la ville de Kisangani, dans la province de la Tshopo en prélude de la cérémonie commémorative de génocide des congolais (Genecost), le ministre de la justice Constant Mutamba a ordonné, mardi 30 juillet, la mise sous examen des responsables du fonds spécial de réparation et indemnisation aux victimes des activités armées de l’Ouganda en RDC (Frivao).
Cette décision a été prise lors d’échange à bâton rompu entre le ministre et la population victime de l’an 2000 de la guerre de six 6 jours de Kingasani, en présence des responsables de cet établissement public dont Kalombola Lesedja Bernard, président du Conseil d’administration et Mwarabu Ngalima François, Coordonnateur.
La population a dénoncé la magouille dans le processus affirmant que les vraies victimes ne sont pas bénéficiaires de cette indemnisation.
Face à ces accusations, le ministre a ministre a estimé qu’il faudrait que les personnes qui ont dû gérer ces fonds devraient être entendu et présenté leurs moyens de défense quant à l’utilisation de l’argent reçu.
“Nous sommes vos serviteurs. Le chef de l’État m’avait dit ceci, Ministre d’État de la justice, je t’ai nommé pour arrêter tous les voleurs des deniers publics. J’avais reçu le rapport de l’OVDA, le rapport de l’IGF, j’ai entendu le coordonnateur de Frivao à Kinshasa, j’ai également reçu le PCA. Après confrontation et tous ce que j’ai entendu ici, j’ai décidé qu’eux tous partent au Parquet à l’immédiat”, a-t-il déclaré.
Il sied de noter que l’Ouganda a déjà versé une partie de l’amende à la RDC sur base d’une décision de la Cour internationale de justice (CIJ).
Au moins 5000 personnes sur 14.000 avaient déjà été identifiées. L’opération avait été arrêtée sur instruction du ministre de la justice afin de permettre à l’inspection générale des finances (IGF) d’effectuer un contrôle dans la gestion de ces fonds.
Cédric BEYA