Bukavu le 31 juillet 2024-Les sociétés spécialisées dans l’exploitation minière dans la province du Sud-kivu ont été soumises à des nouvelles conditions d’accès aux sites.
Ceci est une décision du gouverneur Jean-jacques Purusi Sadiki consécutivement à l’arrêté provincial n°24/246/GP/SK du 18 juillet 2024 portant mesure de suspension des activités dans les sites miniers sur toute l’étendue de la province.
A l’issue des assises du 30 juillet à l’hôtel New Riviera, dix conditions auxquelles ces sociétés doivent se soumettre, ont été fixées par l’autorité provinciale.
Pour le chef de l’exécutif provincial, cette contrainte vise le développement socioéconomique de la Province rencontrant sans doute l’intérêt supérieur de la population par l’exploitation des sites miniers.
Ces conditions sont les suivantes:
– Installer des bureaux (adresse physique)pour chaque entreprise minière œuvrant au Sud-Kivu dans la ville chef-lieu de la province et dans le territoire d’exploitation ;
– Accepter et s’engager avec documents à l’appui pour contribuer à la réhabilitation des infrastructures selon les normes internationalement admises ;
– Respecter le cahier de charge de la population ;
– Octroyer une étendue de terre par l’État à chaque société minière allant de 100 hectares en fonction du chiffre d’affaires de chaque société pour booster la production agricole dans notre Province ;
– Appuyer la réhabilitation des infrastructures (routes, ponts et chaussées) ;
– Signer une charte de protection de l’environnement ;
– Accès des autorités à tout moment dans les sites miniers ;
– Contribuer au financement d’une brigade civile minière chargée de l’assainissement.
– chaque société minière devra acheter du carburant et tous les lubrifiants à l’intérieur de la province ;
– Payer les taxes de l’État du niveau local, provincial et central.
Purusi a en outre rappelé les potentialités que regorge sa province par rapport à celle du Lualaba qui est 14 fois moins riche que le Sud-Kivu avec des minerais certes diversifiés exploités des centaines d’années mais qui produit 93 millions USD chaque mois alors que le Sud-Kivu, disposant de deux types de ressources minières, ne produit que 600 milles USD, 1,2 millions USD maximum.
A l’en croire, c’est cette ambiguïté qui a été à la base de la tenue de ces assises qui ont vu la participation de tous les acteurs impliqués dans le secteur minier en province.
Par la suite le gouverneur a institué une Commission multisectorielle d’experts qui pourra vérifier la conformité de tous les documents de chaque société minière afin de payer les amendes dues à l’État sous la supervision du Ministre provincial des Finances.
Salomon MUBASI