Kinshasa, 5 août 2024- Profitant de son séjour à Kisangani, dans le cadre de la commémoration du Genecost, le ministre d’État de la justice a réactivé, samedi 3 août, le processus d’indemnisation des victimes de la guerre de six jours, opposant l’armée ougandaise et rwandaise sur le sol congolais.
Constant Mutamba s’est personnellement déplacé à la banque pour se rassurer que les victimes perçoivent effectivement le montant arrêté après l’audit diligenté par IGF sur sa demande suite au soupçon de magouilles des fonds par les mandataires Frivao, entreprise publique créée pour la gestion des amendes payés par l’Ouganda.
“Nous sommes donc partis de 300 dollars, 250 dollars qui étaient proposés initialement pour arriver à 2000 dollars dans un premier temps. Le montant, tel qu’il est payé par l’Ouganda, permettra d’indemniser individuellement les victimes qui sont répertoriées”, a-t-il déclaré.
Cette opération, a-t-il précisé, est rendue possible grâce au travail de contre-vérification de titan abattu par la commission ad-hoc mise en place qui s’est aussitôt déployée sur le terrain, collectée des témoignages et établie des procès-verbaux, sur la base desquels, il a été décidé de lancer ce processus d’indemnisation.
Quant à la répartition des fonds, le patron de la justice a indiqué qu’une autre partie sera affectée à la réalisation des infrastructures d’intérêt commun dont l’énergie.
“Le FRIVAO a déjà mis une bonne partie d’argent à la disposition de la SNEL pour réhabiliter totalement l’électricité dans la ville de Kisangani. D’autres infrastructures sont en cours d’identification pour leur érection”, a-t-il ajouté.
Pour la suite, le ministre a indiqué que la commission s’emploie à constituer des dossiers physiques et numériques pour soutenir les demandes d’indemnisation, en vue de les archiver et de les soumettre à la Cour internationale de Justice (CIJ) et au chef de l’État.
Ce paiement d’indemnisation est décision d’un arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) rendu en 2022, condamnant l’Ouganda à verser 325 millions de dollars à la RDC en l’an 2000. Une première partie chiffré à 65 millions a déjà été payé à la RDC à titre de réparation du préjudice causé.
Cédric BEYA