Kinshasa, 12 août 2024- Ayant constaté avec tristesse l’inefficacité actuelle dans la lutte contre le détournement et la corruption mais aussi le manque de sanctions en cas des violations des procédures administratives, un consortium des ONGDH et des mouvements citoyens est monté au créneau pour interpeller les institutions devant décourager ces pratiques d’antivaleurs.
A l’issue d’une réunion de réflexion organisée lundi 12 août, au CEPAS sous l’initiative du Panel des Experts de la Société Civile et Alerte-RDC, les participants ont recommandé aux institutions de contrôle financier de travailler en synergie pour barrer la route à tous les délinquants financiers.
“A l’Inspection Générale des Finances, à la Cour des comptes, à l’ALPC et au Cenaref de mutualiser leurs efforts par une synergie ou une concertation dans les actions menées par chaque structure afin de mieux lutter contre le détournement, la corruption et le blanchiment des capitaux. D’initier avec la Société Civile les états-généraux sur la lutte contre la corruption et le détournement”, ont-ils recommandé dans la déclaration lue par Dieudonné Mushagalusa.
Ils insistent sur le fait que leurs luttes intestines n’aident pas le pays au contraire, elles entraînent un affaiblissement des missions qui leur ont été dévolues et favoriser ainsi les délinquants financiers.
Dans le même registre des recommandations, ils demandent au Gouvernement et / ou au Parlement d’initier une première loi qui va définir un cadre de collaboration entre les différentes structures de lutte contre ces fléaux qui rongent la RDC. De faire adopter une 2e loi pour rendre pénale certaines violations de procédures administratives, tel que les dispositions relatives aux marchés publics, à la surfacturation, au dépassement budgétaire, à l’institutionnalisation du pourcentage de retro commission sur presque tous les engagements et payement aux Ministères du budget et celui des finances, Banque Centrale du Congo, etc.
Par ailleurs, ils soutiennent que les sanctions prévues par la loi en cas de mégestion d’une autorité devraient doivent être appliquées strictement et sévèrement. Pour cela, cette organisation de la société civile s’engage à soumettre un projet de texte au parlement pour avoir une loi spécifique sur la lutte contre le détournement et la corruption. A
Ils souhaitent aussi la reformulation du code pénal ainsi que le code de procédure pénale afin que les affaires de détournement des deniers publics ou de corruption en général soient jugées par des jurys populaires pour sanctionner les délinquants financiers.
Au finish, ils invitent la société Civile dans sa globalité de s’engager résolument, plus qu’avant, dans le contrôle citoyen pour encourager, soutenir tout fait et geste en rapport avec la lutte contre ces fléaux mais aussi dénoncer et alerter sur la délinquance financière dans notre pays, quel quen soit l’auteur
Cédric BEYA