Goma, 17 juillet 2023- L’on en sait un peu plus sur les activités du M23 dans les territoires de Masisi et Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ces rebelles soutenus par la force de défense du Rwanda (RDF) se sont attaqués aux paisibles citoyens des groupements Bukombo et Tongo.
Selon plusieurs sources, ces rebelles ont attaqué des populations civiles après leur échec contre les groupes d’autodéfense dits “Wazalendu” dans la zone. Le 15 juillet 2023, les terroristes du M23 ont enlevé plusieurs civils dans le groupement Bukombo en chefferie de Bwito.
Un jour après, leurs corps ont été retrouvés sur la colline de Rubona. Notre source précise que les victimes avaient été enlevées sous prétexte de transporter des bagages et colis des hommes de Kigali.
La société civile forces vives de Bukombo qui parle d’un acte terroriste fait savoir que parmi les victimes figurent les habitants de Kashavu où les rebelles ont d’ailleurs brûlés des maisons et autres biens. La matinée de dimanche, 11 corps ont été retrouvés sur la colline de Rubona après le retrait des rebelles du M23.
Le M23, pour exterminer la population de Rutshuru et Masisi
En novembre 2022, les rebelles du M23 avaient été vaincus par les groupes d’autodéfense alors qu’ils voulaient s’emparer de Kishishe, dans la chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru. Après cette défaite, les hommes de Kagame se sont déchaînés contre la population, exécutant sommairement de nombreuses personnes, aussi bien par balles qu’avec des armes blanches.
En plus du meurtre, les M23 se sont livrés à toutes sortes d’exactions dont les viols, pillages et enlèvements. Lors de la tuerie, des enfants auraient été tués près d’une église et un hôpital. Après les massacres, les rebelles du M23 avaient enterré les corps dans une fosse commune pour dissimuler les preuves.
Dans un livre blanc, le Gouvernement congolais avait précisé que plus de 250 civils avaient été massacrés dans les localités de Kishishe et Bambo. Ces chiffres avaient été confirmés également par les Experts de l’organisation des Nations-Unies (ONU) après une enquête menée sur terrain.
Le Gouvernement congolais a déjà introduit une plainte contre le mouvement rebelle à la Cour Pénale internationale (CPI), pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité.
Magloire TSONGO