Kinshasa, 30 août 2023 : Le nouvel homme fort du Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema trône à la tête du pays, après le coup d’Etat de ce mercredi matin.
Il a été porté en triomphe par ses éléments quelques heures après que les militaires ont lu un communiqué sur la chute d’Ali Bongo.
Installé à la tête de la Garde Républicaine du Gabon, la puissante garde prétorienne du régime en avril 2020, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema fait partie des personnalités les plus influentes du Gabon.
Actuel commandant en chef depuis trois ans de la Garde Républicaine, ce militaire a su s’imposer comme la clé de voûte de l’appareil sécuritaire du régime et plus encore.
Fils d’un Officier Général gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema choisit lui aussi le métier des armes très tôt en intégrant l’actuelle Garde Républicaine du Gabon. Formé à l’académie royale militaire de Meknès au Maroc et ayant suivi le stage commando du Centre d’entraînement commando en forêt équatoriale du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema est vite remarqué par la hiérarchie militaire de la garde prétorienne et devient l’un des aides de camp d’Omar Bongo et le restera jusqu’à sa disparition en juin 2009.
À l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, Brice Clotaire Oligui Nguema est envoyé en diplomatie pendant une dizaine d’années. Ainsi, il est attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc puis au Sénégal et selon certaines sources, il le vit comme un exil.
Un an après l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) d’Ali Bongo survenu à Ryad en Arabie Saoudite en octobre 2018, le colonel Brice Clotaire Oligui Nguema est rappelé au Gabon où il remplace un autre colonel – Frédéric Bongo – à la tête du service de renseignement de la Garde Républicaine : la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS).
Six mois après, Brice Clotaire Oligui Nguema est encore promu, mais cette fois-ci à la tête de la Garde Républicaine où il remplace le Général Grégoire Kouna. À la tête de la (G.R.), il impulse des réformes en vue de la rendre plus efficace dans sa mission fondamentale : le maintien du régime.
Pour cela, il renforce le dispositif de protection d’Ali Bongo, mais sa réforme la plus marquante est sans doute le développement de la Section des Interventions Spéciales (S.I.S), une unité spéciale placée sous l’autorité directe d’Ali Bongo, ndlr.) qu’il fait passer d’une trentaine à plus de 300 éléments (avec près de 100 tireurs de précision !), qu’il dote d’équipements de pointe et dont il compose même le chant ! Un chant qui dit entre autres : “Je défendrais mon président avec honneur et fidélité, tout un programme !”